CNBC, rapporte que l’Iran pourrait chercher à se venger des États-Unis en menant plusieurs cyberattaques. L’Iran n’arrive pas à digérer la mort du général Qasem Soleimani, chef des forces Al-Qods, tué lors d’une frappe militaire américaine.

L’Iran pourrait mener plusieurs cyberattaques

Vendredi, l’armée américaine a tué le général Soleimani lors d’un raid mené avec un drone, près de l’aéroport de Bagdad, en Irak. Trois jours de deuil ont été déclarés en Iran. Alors que la France recommande aux ressortissants français vivant en Iran de ne pas assister aux manifestations, le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien a déclaré que : « les États-Unis doivent savoir que l’attaque criminelle contre le général Soleimani a été la plus grave erreur de ces dernières années. Ces criminels subiront une dure vengeance ».

Le général Soleimani n’était pas n’importe qui. Le gouvernement iranien le considérait comme l’une des deux figures les plus emblématiques de l’armée du pays. Les États-Unis ont visé juste. L’Iran a déjà montré ses capacités à mener des cyberattaques de grande envergure, notamment contre des entreprises américaines. En mars 2019, on se souvient que des hackers iraniens avaient volé plus de 6 TB de données à l’entreprise américaine Citrix.

Cette même attaque visait en réalité plusieurs services gouvernementaux tels que le FBI, la Nasa ou encore l’Agence des Communications de la Maison Blanche. À l’époque, le FBI a indiqué que la fuite pourrait provenir d’une infiltration dans les serveurs internes par une opération menée sur les mots de passe de faible sécurité de certains employés. Les hackers s’en seraient servi comme point d’ancrage, pour accéder à davantage de données dans un deuxième temps et diffuser plus largement leur attaque.

Une vengeance 2.0 ?

L’Iran sait parfaitement comment mener à bien une cyberattaque et les États-Unis s’inquiètent actuellement de telles représailles. Peut-on imaginer une vengeance 2.0 ? La réponse est oui. L’Iran a déjà mené des cyberattaques malveillantes contre d’autres pays, notamment les installations pétrolières et les bureaux du gouvernement de l’Arabie saoudite. De plus, le gouvernement américain est convaincu que l’Iran a installé des logiciels malveillants sur des installations industrielles aux États-Unis, notamment sur des barrages.

Même si l’Iran n’a pas autant de ressources que les États-Unis en matière de cyberdéfense, il est évident que le pays pourrait lancer des attaques dans les jours qui viennent. En effet, le pays a un service de renseignement très compétent et très puissant. Au même titre que la Chine, la Russie et la Corée du Nord, le gouvernement américain considère que l’Iran fait partie des quatre nations les plus dangereuses en matière de cybersécurité.

Le groupe de hackers le plus connu est IRIDIUM : un conglomérat de pirates informatiques déjà connu pour ses multiples attaques contre plusieurs gouvernements et notamment célèbre pour l’attaque du parlement britannique en 2017.