Une nouvelle amende pour Facebook. Le 30 décembre, le ministère de la justice brésilien déclarait avoir infligé une amende équivalente à 1,5 millions d’euros au groupe de Mark Zuckerberg. Il est reproché à la firme d’avoir partagé les données de quasi un demi-million de personnes, toutes ayant téléchargé la tristement célèbre application « thisisyourdigitalife », utilisée par Cambridge Analytica pour récupérer des informations sur les utilisateurs.

Facebook traîne encore ses casseroles

L’application en question proposait, on s’en souvient, des tests psychologiques, et les données des utilisateurs l’ayant téléchargée auraient été transmises à la société Cambridge Analytica. Pas moins de 443 000 personnes seraient concernées au Brésil. Le Département de protection et défense du consommateur, rattaché au ministère de la justice du Brésil, et chargé de l’instruction, reproche à l’entreprise de ne pas avoir informé correctement les utilisateurs de la politique de confidentialité de l’application.

D’après Facebook, rien ne peut prouver que ces données aient été transmises à Cambridge Analytica, rapporte Bloomberg. La firme a également rappelé dans un communiqué que la vie privée privée des utilisateurs était devenue une priorité, et que des changements avaient été effectués pour limiter l’accès aux informations par les sociétés qui créent ces applications.

L’entreprise a dix jours pour faire appel, à défaut, elle devra s’acquitter de l’amende dans un mois.

Une histoire sans fin

Facebook n’en est pas à ses premiers déboires avec la justice brésilienne. En novembre, c’est Whatsapp (appartenant à Facebook) qui, après une enquête du Congrès et du Tribunal supérieur électoral (TSE), a dû supprimé plus de 400 000 comptes. Cette enquête avait été demandée par les opposants au président Jair Bolsonaro en 2018. Celui-ci était alors suspecté d’avoir massivement utilisé la messagerie pour diffuser de fausses informations aux électeurs.

Si Facebook ne cesse de publier des déclarations concernant le respect de la vie privée de ses utilisateurs, le groupe n’en est pas moins sujet à de nombreuses amendes à travers le monde. La plus remarquée cette année restera celle proclamée par la Federal Trade Commission aux États-Unis, qui, pour clore l’affaire Cambrige Analytica justement, a réclamé 5 milliards de dollars à la société. Une somme moindre, s’élevant à 500 000 livres avait également été infligée par la justice britannique.

Toutefois ces amendes restent dérisoires pour un groupe dont le chiffre d’affaires se compte en milliards de dollars.