En septembre, la Californie faisait passer la loi AB5. Un texte censé reclasser les travailleurs indépendants des grandes plateformes en salariés. Parmi les entreprises visées par cette loi : Uber et Postmates. Ces deux dernières ont décidé de poursuivre l’État de Californie en justice considérant que le texte adopté était anticonstitutionnel.
Un défi majeur pour la Californie
Aujourd’hui, la société de Dara Khosrowshahi et Postmates, le spécialiste de la livraison entre particuliers, décident d’intenter une action en justice contre l’État de Californie. Ils ne veulent pas de cette loi AB5. Ils estiment que la loi prévoit des exceptions « insensées » pour des rôles tels que : vendeur, agent de voyage, rédacteur de subventions, chauffeur de camion de construction, ou encore pêcheur commercial. Pour eux, la loi ne serait faite que pour embêter les nouvelles plateformes technologiques.
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Uber assure qu’il travaille à une piste alternative pour que ses chauffeurs puissent travailler dans les meilleurs conditions possibles. Le PDG d’Uber précise que : « nous travaillons sur une voie qui, selon nous, offrira une option très attrayante pour les chauffeurs et les coursiers de Californie. Grâce à cette alternative, ils conserveront une certaine flexibilité, mais bénéficieront de nouvelles protections importantes comme les subventions de santé et une rémunération minimale ».
En réalité cette loi ne touche pas que les livreurs Uber ou Postmates, mais aussi le métier de rédacteur indépendant, par exemple. À ce titre, CNBC disait récemment qu’elle prévoyait de réduire le nombre de pigistes en Californie à la suite de l’adoption de cette loi.
Uber ne veut pas de cette loi AB5
La loi AB5 doit entrer en vigueur le 1er janvier 2020 en Californie. En septembre, le projet avait été adopté par l’Assemblée de l’État de Californie, par 59 voix contre 15. Le Sénat quant à lui adoptait également cette même loi à 29 voix contre 11. Le gouverneur disait à l’époque qu’il était fier de soutenir une loi qui avait pour objectif de réduire des inégalités infligées aux travailleurs.
Quelques jours après ce vote, Uber disait déjà qu’il ne comptait pas reclasser ses chauffeurs en employés. En effet, le géant américain précisait ceci : « nous continuons à croire que nos conducteurs ont de nombreux avantages à être qualifiés comme indépendants. La majorité d’entre eux cherche de la flexibilité, alors il n’est pas question qu’ils deviennent des employés, même lorsque la loi AB5 sera entrée en vigueur ».