Encore une paire de gants VR… la start-up anglaise Teslasuit prépare son arrivée au CES de janvier prochain. Elle a pour cela annoncé le 26 décembre la sortie d’un nouveau produit en 2020 : une paire de gants, baptisée « Teslasuit Gloves ». Si celle-ci présente un ensemble de fonctions fort intéressantes, la paire de gants doit toutefois se frayer un chemin parmi ses concurrents.

Une prouesse technologique

Cette paire de gants conçue pour être utilisée avec la combinaison haptique et le casque de réalité virtuelle de la même marque, utilise plusieurs technologies. Principalement dédiée à la formation professionnelle, la rééducation médicale ou la téléopération robotique, cette paire de gants VR est censée garantir toujours plus d’immersion, et recueillir un maximum de données sur l’utilisateur.

Dotés d’un retour de force à chaque doigt, la start-up a pris soin pour ses gants de faire honneur aux sensations. Chaque exemplaire dispose d’une surface ultra-sensible, capable de reproduire la sensation du toucher, et la texture propre à certains textiles.

Pour faciliter et améliorer la capture de mouvements, la position de chaque doigt, l’angle de rotation des poignets, et la position du gant dans l’espace sont mesurés. Les données biométriques recueillies avec le pouce permettent également d’établir l’état émotionnel de l’utilisateur : la membrane équipée d’un oxymètre, et d’un système de mesure d’impédance est en effet capable de récupérer le rythme cardiaque de la personne qui utilise les Teslasuit Gloves.

Enfin, pour établir une capture presque entière des mouvements de l’utilisateur, les gants se connectent par Wi-Fi à la combinaison.

Une campagne de communication (presque) bien huilée

Conçus pour être « présentés » lors du salon CES en janvier 2020, la commercialisation du produit n’est cependant prévue que pour le second semestre de l’année prochaine. Parmi les concurrents qui participeront également au CES, nul doute que l’on peut compter sur la présence des entreprises comme Manus VR ou HaptX.

Pour tenter de se démarquer, les fonctionnalités des gants de la start-up britannique sont relativement nombreuses. Avec entre autres la présence d’un tableau de 9 électrodes sur chaque doigt qui donne la possibilité de sentir au toucher une surface « inexistante ». Tableau agrémenté d’un exo-squelette capable de simuler l’interaction avec des objets solides.

Gant haptique

Crédit : Teslasuit

Petit bémol tout de même, rapporté par The Verge, tandis que la société garantit aux participants du CES la possibilité d’essayer la combinaison, rien ne dit que les gants soient prêts pour être testés en janvier, durant le salon consacré aux innovations technologiques.

Manque de chance pour cette entreprise qui après avoir changé son fusil d’épaule en cours de route, et tenté d’oeuvrer en même temps que les casques Oculus notamment. Jugeant la concurrence sur le terrain trop accrue, la start-up s’était réorientée vers une clientèle plus professionnelle. La voilà dès lors en train de communiquer sur un produit qui risque de ne pas pouvoir être essayé dans un des plus grands rassemblements tech de l’année. Espérons que la combinaison vaille son pesant d’or… et pour l’instant vendue à environ 5000 dollars, rapporte le quotidien, tandis que le prix des gants n’a pas été communiqué.

Le marché pour ce type de produit présente encore beaucoup de défis à relever. Si d’un point de vue technologique, les articles font des prouesses, certains allant même jusqu’à dépasser les sensations du toucher pour alimenter les autres sens, il n’empêche que quelques obstacles règnent encore, comme la consommation d’énergie. Certains s’y sont attelés, comme ces chercheurs suisses ayant découvert un moyen de réduire le coût en énergie sur des gants notamment conçus pour l’entraînement en chirurgie.