Google cherche à affermir ses positions sur le terrain du Cloud Gaming. Lancé le mois dernier, Stadia, l’offre du géant de Mountain View sur ce marché, fait certes figure de service prometteur mais peine encore à convaincre. La faute en incombe à Google qui n’a pas été en mesure de tenir toutes les promesses faites lors de l’annonce de sa plateforme en mars dernier. Le catalogue pour l’heure maigrichon de Stadia est aussi à pointer du doigt pour expliquer, tout du moins en partie, ses débuts relativement cahoteux. Conscient du problème, Google investit. La firme vient ainsi d’annoncer le rachat de Typhoon Studios, un jeune studio de développement montréalais qui intégrera l’effectif des équipes canadiennes de Stadia, chapeautées par Sébastien Puel, un ancien d’Ubisoft.

Fondé il y a à peine trois ans, Typhoon Studios emploie actuellement 26 personnes et n’a pas encore lancé de jeux, nous dit le média spécialisé TechCrunch. Le studio travaille néanmoins aux finitions d’un premier titre baptisé « Journey to the Savage Planet« , attendu pour la fin du mois de janvier. Si la première production de Typhoon Studios arrivera selon toute logique sur Stadia, son lancement devrait aussi se concrétiser sur les principales consoles du marché, le titre ayant été vendu dès le départ comme un jeu « multi-plateformes » par ses créateurs.

Des titres exclusifs Stadia ? Oui, mais pas tout de suite…

Comme le souligne TechCrunch, Google et ses représentants se sont montrés plutôt loquaces ces dernières semaines au sujet des efforts fournis pour lancer dans les meilleurs délais des jeux destinés à enrichir un catalogue Stadia… pour l’instant assez limité. Dans une interview accordée récemment au site GamesIndustriy.bizJade Raymond, ancienne d’Ubisoft et d’Electronic Arts bombardée patronne du groupe Stadia Games and Entertainment, indiquait que ses équipes seraient en mesure de proposer prochainement plusieurs titres exclusifs au service de Google.

« Nous avons un projet qui inclut la création de plusieurs studios exclusifs, mais aussi celle d’un organe de publication dédié au lancement de contenus exclusifs réalisés par des développeurs indépendants et des partenaires externes« , expliquait-elle notamment. Des déclarations qui ne devraient toutefois pas aboutir à la sortie de licences exclusives Stadia avant au moins deux ans. Les utilisateurs du service devront en attendant se contenter de tires indépendants (qui n’attireront probablement pas le grand public) et de jeux disponibles sur Stadia, certes, mais aussi sur les consoles de nouvelles générations, attendues pour l’hiver 2020, ou sur d’autres plateformes de Cloud Gaming.