Dans The astronomical journal du 12 décembre l’équipe du programme de recherche The Vanishing and Appearing Sources during a Century of Observations Project (VASCO) a fait le point sur son objet d’étude, les étoiles disparues. À côté des théories privilégiées sur un phénomène naturel, l’hypothèse extraterrestre est avancée à la marge.

Le programme VASCO, initialement un projet parallèle au SETI, programmes à la recherche d’une société extraterrestre avancée, est une vaste analyse comparative entre les données astronomiques historiques et récentes. Il est dirigé par l’astrophysicienne Beatriz Villarroel de l’université de Stockholm.

Un phénomène intriguant

En ce basant sur des données archivées depuis plus d’un siècle, en particulier celle de l’US Naval Observatory Catalogue et celle moderne comme le catalogue Pan-STARRS Sata Release-1 les astronomes ont cherché a repéré un phénomène, l’apparition, disparition d’objets célestes assimilable à des étoiles.

Sur un corpus de 600 millions d’objets célestes répertoriés dans les archives, 151 193 n’étaient pas dans les catalogues modernes. Beatriz Villarroel et son équipe ont étudié pas loin de 16% du corpus, soit 23 667 objets. Un chiffre dix fois plus important que lors de la précédente étude de 2016.

Finalement entre les poussières sur la lentille du télescope et autres irrégularités similaires, une centaine de cas ont été assimilés à des « Transitoire rouge », le nom un peu plus scientifique des étoiles disparues.

Le phénomène se traduit dans les observations par un petit point rouge sombre qui commence à devenir brillant, jusqu’à plusieurs milliers de fois plus brillantes puis qui va disparaitre en moins d’une heure. Le tout avec un mouvement propre élevé par rapport aux autres phénomènes répertoriés dans les archives.

Lorsque l’on parle de disparition d’étoile, la première hypothèse qui vient à l’esprit c’est à une supernova que l’on pense. Seulement voilà une supernova ne disparait pas comme ça. Les scientifiques ont envisagé une supernova « raté », c’est-à-dire qui s’est immédiatement effondré dans un trou noir. Séduisante, cette thèse ne résiste pas aux calculs théoriques : ce phénomène est extrêmement rare.

Les supernovas ne sont pas totalement exclues, des recherches supplémentaires seront nécessaires. L’autre piste naturelle est celle d’éruption solaire très massive venant de naines rouges. Quoi qu’il en soit les scientifiques restent perplexes devant un phénomène qui reste en l’état actuel de nos connaissances très mystérieux.

L’hypothèse la plus sexy : les petits bonshommes verts

Maintenant place à ce qui fait rêver tous les fans de Science-Fiction, une ou des civilisations extraterrestres avancées à l’œuvre. Deux théories cherchent à expliquer les « transitoires rouges » par une super technologie extraterrestre. L’une d’entre elles est celle de super laser de communication interstellaire. Nous surprendrions tout simplement nos voisins en train de bavarder. Une idée d’autant plus séduisante que certains chercheurs du MIT pensent qu’un laser pourrait guider les extraterrestres vers la Terre.

L’autre théorie a de quoi faire tourner la tête : des sphères de Dyson en surchauffent. Une sphère de Dyson est une mégastructure imaginée en 1960 par un mathématicien (Freeman Dyson), pouvant entourer une étoile. Vertigineux.

S’ils exposent ces théories qui font rêver, les scientifiques tiennent à être prudents à l’image de Martin López Corredoira, l’un des co-auteurs du journal, « Aucun de ces événements n’a montré de signes directs d’ETI (Intelligence extraterrestre). […] Nous pensons qu’il s’agit de sources astrophysiques naturelles, quoique quelque peu extrêmes ».

Pour découvrir une civilisation extraterrestre développée dans une galaxie lointaine, très lointaine, le plus simple reste encore le cinéma… Encore pour un certain temps.