Après l’Europe, les États-Unis, c’est au tour du Japon de sévir contre les géants du web et plus particulièrement Google et Facebook. Mardi 17 décembre une nouvelle loi a été annoncée pour lutter contre l’abus de position dominante de ces derniers.

Transparence égale concurrence

Amende pour ne pas risquer les règles de la concurrence et taxe GAFA en Europe, enquête antitrust aux États-Unis, c’est maintenant le pays du soleil levant qui prend le problème GAFA, et autres géants du web, à bras le corps.

La nouvelle loi nippone doit contraindre les géants à la transparence, en obligeant la divulgation des contrats signés par les entreprises et faire des rapports d’activités au gouvernement. L’objectif de la loi n’est pas différent de celui des autres pays occidentaux, car par leur taille les GAFA ne laissent aucune chance aux petites entreprises qui n’ont pas la même force de frappe. La loi doit rééquilibrer le rapport de force.

Le ministre de l’Économie japonais, Yasutoshi Nishimura a déclaré selon Reuters, « La nouvelle loi constitue un cadre permettant aux « platformers » de faire des efforts autonomes pour maintenir la transparence et l’équité« . Pour lui cette nouvelle loi doit « rendre les transactions commerciales transparentes sans imposer de charges excessives ou entraver l’innovation ».

Google et Facebook, comme souvent, se sont opposés à cette loi. À l’inverse le géant des médias Rupert Murdoch’s News Corp a décidé de la soutenir.

Une série de révision contre les GAFA

Le Japon va entamer par ailleurs différentes révisions de lois existantes tout dans le but de restreindre la toute-puissance des GAFA. La loi sur les renseignements personnels, initialement prévue pour interdire la récolte de données frauduleuse va être révisée de façon à permettre aux utilisateurs d’exiger que leurs données ne soient plus utilisées.

La commission chargée de lutter contre les monopoles va instaurer de nouvelles règles afin que les données soient prises en compte dans la valeur des entreprises. Enfin les autorités chargées de la surveillance du marché clarifieront l’acquisition ou l’utilisation des données qui tombera dans un abus de position dominante.

Avec les législateurs du monde aux trousses, les GAFA n’auront bientôt pas d’autres choix que d’adopter des comportements plus vertueux.