Aujourd’hui, comme le dévoile Digiday, les fraudes publicitaires représentent 20% des demandes d’annonces vidéo en streaming, elles n’étaient que de 18% en mars dernier. Si l’on compare avec l’état des lieux de la fraude publicitaire en 2017, les fraudes publicitaires ont changé pour s’adapter aux évolutions du marché.

Les spécialistes du marketing auraient gaspillé plus d’un milliard de dollars cette année

En se basant sur des données émises par MadHive, une société de publicité, AdLeger, un consortium à but non lucratif, a estimé que les professionnels du marketing auront gaspillé au moins 1,4 milliard de dollars cette année, en publicités frauduleuses dédiées aux plateformes de streaming vidéo.

Les plateformes de streaming coûtent cher et Christiana Cacciapuoti, la directrice exécutive d’AdLeger et vice-présidente des partenariats et des opérations chez MadHive estime que “pendant longtemps, il y avait une pénurie des stocks sur les plateformes. Au cours de la dernière année, l’offre de streaming a explosé, mais son prix reste malgré tout élevé et cela signifie que c’est une cible attrayante pour les fraudeurs”.

Les publicités dédiées aux OTT devraient continuer d’augmenter et évoluer

Magna Global estime que dépenses publicitaires dédiées aux plateformes de streaming devraient continuer d’augmenter aux États-Unis, précisément de 39% pour atteindre 3,8 milliards en 2019 puis 5 milliards de dollars dès l’année prochaine.

Et si les publicités dédiées aux plateformes de streaming vont continuer d’être nombreuses, les fraudes devraient suivre le même rythme : elles vont s’adapter aux évolutions des publicités présentes sur les plateformes.
Pour le moment, selon AdLedger, 40% des publicités pour les plateformes de streaming sont diffusées via leur insertion sur le serveur. Elles ne mêlent pas JavaScript à leur diffusion compliquant ainsi la tâche de sociétés tierces pour détecter la fraude.

Les Fraudes sont courantes mais ne se ressemblent pas

Il existe plusieurs types de fraudes publicitaires sur les OTT, les plateformes de streaming.
On va retrouver, d’une part, les fraudeurs à la recherche de CPM (coût par mille impressions) élevés qui prétendent notamment que leurs trafics proviennent d’Amérique. D’autre part, de faux positifs peuvent être mis en avant, notamment lorsque des publicités destinées aux OTT sont regroupées dans des PODS. Cette méthode consiste à, d’un même appareil ou une même adresse IP, envoyer plusieurs requêtes publicitaires et les afficher dans un court laps de temps.

Finalement, les fraudes publicitaires pourraient devenir encore plus sophistiquées et de la même façon plus compliquée à détecter. La meilleure solution pour prévenir la présence de fraudes sur sa plateforme pour les éviter serait une incitation de l’annonceur sur le fournisseur à plus de transparence. De cette façon, via les rapports, l’annonceur serait en mesure de voir si son site accueille des fraudes ou non.