Les services de la ville ont détecté les premières activités suspectes à 5 heures ce vendredi 13 décembre. Une fois la cyberattaque confirmée la maire de la ville, LaToya Cantrell, a déclaré l’état d’urgence sur la ville. Une attaque similaire en mai dernier avait couté 16 millions de dollars à Baltimore.

Pour contrer l’attaque, le service de sécurité informatique de la ville de 400 000 habitants a dû couper les ordinateurs, couper l’accès au WiFi et aux serveurs des services publics. Les employés municipaux devront pour la plupart se remettre au crayon et papier.

Ce lundi la situation ne devrait pas être pleinement rétablie. Sur Twitter la maire de la ville a précisé que la mairie serait normalement ouverte. Un portail Web minimaliste a été mis en place pour restaurer l’accès au paiement des taxes de vente, des places de stationnement et autres parkings. Le numéro pour les services municipaux non urgent, le 311, devrait également fonctionner.

Les autorités ont tenu à préciser que le numéro d’urgence, le 911, n’a pas été touché par l’attaque, pas plus que le système de vidéosurveillance de la ville. Globalement la plupart des services municipaux pourront fonctionner, mais sans ordinateur, à l’ancienne.

Rares sont les exemples comme la cour de justice municipale, qui traite les affaires de circulations, de voisinages, qui seront fermés. La ville ajoute qu’à ce stade, aucune donnée sur les employés municipaux ne semble avoir été récupérée par les pirates. Par ailleurs, bien que des ransommware (rançongiciel) aient été utilisés, aucune demande de rançon n’a été formulée à l’heure actuelle selon les autorités.

Collin Arnold, le directeur de la sécurité de La Nouvelle-Orléans estime que si les services de la ville sont aussi résiliants face à l’attaque c’est aussi grâce à l’expérience malheureuse de la ville, très durement touchée par l’Ouragan Katrina en 2005, « S’il y a un aspect positif à être une ville qui a été touchée par des catastrophes, qui a été massivement détruite dans le passé, c’est que nos plans et nos activités du point de vue de la sécurité publique reflètent le fait que nous pouvons fonctionner avec Internet, sans le réseau de la ville« .

L’enquête va être menée par la ville avec l’aide de la police d’état de Louisiane, lui-même touché dans son ensemble par une attaque de son système scolaire en juillet ce qui avait amené le gouverneur à décréter l’état d’urgence. Au niveau fédéral le FBI et les services secrets vont aussi participer à l’enquête.