Les deux plus grandes entreprises allemandes se sont alliées pour développer un prototype de voiture autonome de niveau 1. Dans les semaines qui arrivent, plusieurs Classe S autonomes doivent transporter des passagers entre West San Jose et le centre-ville de San Jose.

Le tout début de l’autonomie pour Mercedes-Benz et Bosch

Le niveau 1 de l’autonomie est le niveau le plus bas. En comparaison, la e-Palette de Toyota qui doit transporter les athlètes des JO de Tokyo en 2020, a déjà atteint le niveau 4 de l’autonomie. Concrètement cela signifie que les navettes de Toyota sont capables de s’adapter à n’importe quelle situation, de manière totalement autonome, sans aucune intervention humaine. La Classe S de Mercedes-Benz et de Bosch est très loin de ce niveau et c’est pour cette raison qu’elle circulera uniquement le long des rues San Carlos Street et Stevens Creek Boulevard, avec un conducteur à son bord.

Une application dédiée a été développée pour permettre aux futurs passagers de commander leur taxi autonome, exactement comme le service de Waymo, la filiale d’Alphabet spécialisée dans les véhicules autonomes. À ce propos, l’app de Waymo est disponible depuis quelques jours sur l’App Store. Une chose est certaine : en choisissant la Classe S, Mercedes-Benz semble viser une clientèle luxueuse et exigeante pour se démarquer des concurrents avec son premier service de mobilité autonome.

Le marché est déjà quasiment saturé

Aux États-Unis, les constructeurs automobiles sont nombreux à tester leurs prototypes de véhicules autonomes. En effet, rien qu’en Californie, 65 entreprises sont autorisées à faire rouler leurs véhicules autonomes. Depuis plus d’un an, Waymo fait rouler ses taxis autonomes dans la région de Phœnix, en Arizona. La première offre commerciale de Waymo s’appelle Waymo One. Elle fonctionne en permanence par l’intermédiaire d’une application, comme Uber. En Chine, Alibaba et Didi Chuxing se sont également lancés à la conquête du marché de la voiture autonome.

Bosch et Mercedes-Benz vont devoir accélérer la cadence pour espérer ne pas prendre trop de retard. Les deux sociétés travaillent ensemble à la conception d’un logiciel de contrôle des mouvements et de gestion du véhicule, depuis déjà deux ans. Il y a encore du travail quand on observe le rapport de 2018. On peut y lire que lors des essais réalisés sur les 4 véhicules issus de cette collaboration, les conducteurs de sécurité ont dû reprendre le contrôle 682 fois au cours d’un parcours de 1 600 kilomètres