Le marché de l’automobile aussi peut être victime de cyberattaques. La preuve il y a quelques jours : deux constructeurs mondiaux, BMW et Hyundai, en ont fait les frais. De premières pistes laissent penser aux experts que le gouvernement vietnamien pourrait être derrière cette attaque.

La cyberattaque a duré plusieurs mois

Des hackers du groupe connu sous le nom de OceanLotus se sont glissés dans les réseaux informatiques de BMW et de Hyundai afin de tenter d’y dérober des secrets commerciaux. Le constructeur allemand, BMW, aurait « laissé » malgré lui les pirates informatiques se promener sur le réseau pendant plusieurs mois. Ce n’est qu’au début du mois de décembre que l’attaque a été identifiée et stoppée. Heureusement, les hackers n’auraient pas eu le temps de violer le centre de données central, à Munich.

L’entreprise allemande a préféré ne pas commenter cette cyberattaque. Les simples informations dont nous disposons sont des affirmations d’un collaborateur interne qui précise que l’entreprise dispose de « structures et de processus » qui lui permettent de limiter les tentatives de piratage externe. Les données volées auraient également pu être récupérées. De son côté, Hyundai n’a pas fait aucun commentaire.

Le Vietnam se cache-t-il derrière cette attaque ?

Les spécialistes en cybersécurité pensent que ce groupe de hackers serait soutenu par le gouvernement vietnamien. Des liens directs auraient pu être établis et les entreprises visées font partie des « ennemis commerciaux » du pays. Comme par hasard, le Vietnam lançait très récemment sa propre marque de voitures. Le gouvernement essaye peut-être d’accélérer son développement en s’inspirant de ses rivaux.

BMW collabore par exemple avec Tencent, géant technologique chinois, pour développer la mobilité urbaine en Chine. Objectif : bâtir un centre informatique en Chine qui devrait contribuer au développement des voitures autonomes. La Chine n’a pas été choisie au hasard, puisqu’il s’agit du plus grand marché automobile du monde.

En effet, le constructeur allemand ambitionne de commercialiser ses véhicules autonomes en Chine d’ici 2021. Pour que cet objectif soit respecté, les véhicules allemands devront être dotés d’une importante puissance de calcul. C’est justement l’objet de la collaboration avec Tencent, pour développer conjointement une plateforme d’analyse des données, capable de répondre au maximum à ces demandes. Le Vietnam a peut-être voulu en savoir plus à ce propos, pour ne pas prendre trop de retard.