Depuis son entrée en Bourse, Slack a augmenté ses ventes et sa croissance, toutefois, elle peine à stabiliser le cours de ses actions.

Une augmentation du chiffre d’affaires, mais des pertes sur les actions

Le nombre d’abonnés au service de messagerie a augmenté, 105 000 utilisateurs payants de plus ce dernier trimestre. L’entreprise a également signé des contrats importants, et gagné 101 clients, portant ainsi son nombre total à 821 : « Nous avons également dépassé 50 clients rémunérés avec un chiffre d’affaires annuel récurrent supérieur à 1 million de dollars, ce qui indique que les grandes entreprises standardisent de plus en plus Slack en tant que plateforme de collaboration principale » a déclaré le directeur financier, Allen Shim.

Si les revenus ont augmenté de près de 60 % pour atteindre les 168,7 millions de dollars, les charges d’exploitation totales de la société ont grimpé elles aussi, atteignant les 142,9 millions de dollars au cours du dernier trimestre.

Le perte nette des actionnaires s’est accrue, ainsi l’entreprise a enregistré une baisse de 2 centimes par action. Dans son rapport datant de mercredi dernier, Slack a tout de même précisé que les analystes s’attendaient à une perte plus importante des actions, de 6 centimes en moyenne.

Le cours des actions a finalement chuté de 30 % depuis mercredi, et le président du conseil d’administration Chamath Palihapitiya s’est retiré pour laisser sa place à Micheal McNamara, directeur général de Flext Ltd.

Si l’entrée de Slack avait démarré en trombe en juin 2019, portant sa valorisation au-delà de 23 milliards, celle-ci aurait depuis chuté de moitié. Cette variation peut s’expliquer par cette tendance qu’ont les investisseurs à se montrer plus prudents et « préfèrent éviter les entreprises qui ne montrent à court ou moyen long terme aucune perspective de rentabilité. », pouvait-on lire dans Forbes en octobre 2019, ajoutant que la « gouvernance d’une entreprise est souvent clé afin de fédérer une communauté et être crédible auprès des actionnaires ».

Chose qui semble se vérifier avec le changement de tête à la présidence du conseil d’administration.