Une équipe de chercheurs japonais de l’Université de Tokyo, a présenté à l’occasion de la conférence Humanoids 2019 qui se tenait à Toronto, un système qui permet à un robot de se réparer tout seul.

PR2 : le robot autonome capable de se réparer tout seul

PR2, c’est le nom de ce robot imaginé par des japonais capable d’effectuer des réparations sur sa propre structure métallique. Ce petit robot est également en mesure de « s’augmenter« , en se greffant des accessoires par exemple, pour lui permettre de réaliser plus de nouvelles missions. Les robots finiront bien un jour par entrer dans nos maisons et nous ne serons pas capables de les réparer par nous-mêmes. C’est de ce constat que sont partis les chercheurs japonais pour tenter de rendre autonome leur robot PR2.

Les japonais précisent que pour le moment, le robot n’est pas encore capable de savoir si une vis a besoin d’être resserrée. En revanche, il est en mesure de vérifier si elles sont bien serrées, de manière aléatoire, tous les mois par exemple. Les chercheurs ont aussi abordé un point non négligeable : certaines parties de son infrastructure ne lui seront pas accessibles. Au même titre que les humains ont besoin d’aide pour s’étaler de la crème solaire dans le dos, PR2 pourrait avoir besoin d’un copain robot pour resserrer une vis qu’il ne peut atteindre. Démonstration :

 

Un vent d’autonomie souffle sur la robotique

Cette innovation n’est pas sous rappeler la prouesse de NVIDIA. Grâce à l’IA, la société permet à ses robots d’apprendre par eux-mêmes. Concrètement, ils sont capables d’apprendre de leurs erreurs et de recommencer pour mieux faire. On sent depuis quelques mois que la robotique avance à pas de géant vers l’autonomie. D’après Pieter Abbeel, chercheur à l’Université de Berkeley et spécialiste de l’intelligence artificielle : “pour tous ceux qui font de la recherche en simulation vers la réalité, cette nouvelle méthode devrait être un gain de temps considérable. Nous repensons totalement l’approche. Les humains vont gagner du temps pour observer et pour rédiger de nouveaux process”.

Le MIT aussi travaille sur une approche similaire. Le laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology, le CSAIL, a mis au point un nouveau système qui donne aux robots la puissance nécessaire pour saisir et manipuler des objets qu’ils ne connaissent absolument pas. Concrètement, si un robot aperçoit une tasse avec une poignée, il va comprendre de quelle manière il doit l’attraper. De plus en plus autonomes, les robots sont désormais capables de mieux comprendre l’environnement dans lequel ils évoluent.