Des chercheurs en sont persuadés : le vaccin contre le VIH pourrait être prêt d’ici 2021. Une évolution puisque pour l’heure, les personnes ayant pu guérir du SIDA sont encore très rares.

Le succès de plusieurs vaccins

HVTN 702, Imbokodo ou encore Mosaico, ce sont les noms des vaccins qui ont été testés lors d’expériences, et qui pourraient être rendus disponibles dès 2021, soit dans à peine plus d’un an. Ces trois vaccins, encore expérimentaux, pourraient être d’importants éléments d’avancées dans la lutte contre le VIH, le virus qui donne le SIDA.

Bien que ces vaccins pourraient échouer, les scientifiques se disent confiants et optimistes. La directrice du programme de recherche Bridge sur le VIH au département de santé publique de San Francisco a d’ailleurs déclaré : « C’est peut-être l’un des moments les plus optimistes que nous ayons vécus » puis que « trois vaccins sont en cours d’essai dans le cadre de tests d’efficacité. Il faut beaucoup de temps pour être assez prometteur au cours des premiers stades des essais pour pouvoir passer à une étude d’efficacité ».

Actuellement, le plus ancien vaccin en cours d’essai est le HVTN 702. Il est basé sur un ancien vaccin, le RV144 qui a été efficace, mais pas suffisamment. En 2009, ce vaccin réduisait le taux d’infection d’environ 30% seulement. Selon le Docteur Anthony Fauci, le directeur du NIAID, l’institut national des maladies allergiques, ce nouveau vaccin pourrait être efficace au moins à 50%.

Imbokodo et Mosaico sont deux autres vaccins, en test, comme le HVTN 702, bien que leur stade d’avancement ne soit pas encore aussi important que celui du HVTN 702. Imbokodo en est actuellement à son second essai tandis que Mosaico en est à son troisième. Ces deux vaccins sont plutôt identiques, ils ont deux formulations de vaccin légèrement différentes et se font en six injections au total.

Des vaccins contre le VIH au développement rapide

Les trois essais de vaccins évoqués plus haut datent pour le plus ancien de 2016. Ils sont donc récents, et on observe ici un développement de vaccins plutôt rapide. Le directeur du NIAID le confirme : « dans tous ces essais, le comité de surveillance des données et de la sécurité examine par intermittence les données de façon intermittente et soit que les données sont si mauvaises qu’il faut stopper les essais, soit qu’elles sont tellement bonnes qu’il faut stopper l’essai » pour le valider, donc. Mais jusque-là, aucune avancée n’a été suffisante pour stopper l’essai.

Tous les vaccins en cours de tests nécessitent pour l’heure plusieurs injections. Toutefois, si au moins l’un des trois pouvaient fonctionner malgré les importantes contraintes, cela représenterait le point de départ pour trouver un vaccin plus simple et encore plus efficace dans le futur.

Finalement, bien que les chercheurs soient confiants, il se pourrait malgré tout que la totalité des essais échoue, cela reste une possibilité bien qu’elle ne soit pas souhaitée et dans ce cas, les responsables de santé publique rappellent que de nombreux moyens d’éviter la contamination du VIH existent déjà.