Après près de trois mois, la NASA a pu capturer le site du crash de l’atterrisseur Vikram sur la Lune. En septembre dernier, le contact avait été perdu entre l’engin et l’agence spatiale indienne (ISRO) alors qu’il se trouvait à 2 kilomètres de la surface de notre satellite.

Contact perdu au mois de septembre

C’était une mission qui devait placer l’Inde sur le devant de la scène dans le domaine de la conquête spatiale. Chandrayaan-2 avait pour but de récolter des données scientifiques sur la Lune. Si elle avait connu le succès, l’Inde serait devenu le quatrième pays à poser un rover sur la Lune après les États-Unis, la Russie et la Chine. Malgré un lancement et une mise en orbite réussis, l’ISRO a malheureusement perdu le contact avec l’alunisseur Vikram au mois de septembre, alors que ce dernier était sur le point d’alunir. Sa mission était notamment d’analyser la glace présente sur le satellite.

Il y a peu, l’Inde confirmait le crash de Vikram, qui serait dû à un problème survenu au niveau des propulseurs de freinage. Le lundi 2 décembre, la NASA a publié une photographie du site où l’accident s’est produit, qui se trouve à 500 mètres de l’endroit où l’alunissage était prévu selon l’ISRO. L’Agence spatiale américaine a obtenu cette image grâce à sa sonde Lunar Reconnaissance Orbiter.

La NASA peut dire merci à Shanmuga Subramaniam

Toutefois, la NASA doit surtout remercier Shanmuga Subramaniam, un ingénieur indien, qui est à l’origine de cette trouvaille. Lors de son temps libre, il a comparé les nombreux clichés capturés par le Lunar Reconnaissance Orbiter capturés près de la dernière position connue de Vikram. Il a ainsi remarqué une tache blanche à proximité de l’endroit où l’alunisseur était supposé se poser, tache qui n’était pas visible dans des photographies plus anciennes. Shanmuga Subramaniam a ensuite informé la NASA de sa découverte, qui l’a par la suite validée.

Malgré ce déboire, la mission Chandrayaan-2 n’est pas un échec total. Le vaisseau placé en orbite autour de la Lune par l’ISRO va tout de même récolter des données scientifiques importantes à propos de notre satellite.