Dimanche, António Guterres s’exprimait juste avant le début d’une grande conférence internationale de 2 semaines, organisée par l’ONU à Madrid. Le secrétaire général des Nations Unies a déclaré que « nous avons atteint un point de non-retour » et que « tous les efforts entrepris jusqu’à présent étaient insuffisants« .

L’ONU plus alarmiste que jamais

Déjà, en août l’ONU estimait que l’agriculture de masse était le moteur de l’effondrement climatique : “les êtres humains doivent absolument changer leur façon de manger et de cultiver pour éviter d’accentuer le changement climatique que nous vivons actuellement“. C’était la conclusion alarmante du rapport de l’ONU, publié le 8 août dernier. Pour Antonio Guterres, l’impact de la hausse des températures, ainsi que les conditions météorologiques extrêmes, se font déjà ressentir dans le monde entier. De premières conséquences dramatiques pour les êtres vivants commencent à se dessiner.

Du 2 au 13 décembre, les délégations de 200 pays tenteront de trouver des alternatives pour mettre en œuvre les décisions prises dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat en 2015. L’objectif de cette grande conférence organisée par l’ONU est aussi de trouver des solutions pour les pays qui subissent les conséquences du réchauffement climatique de plein fouet.

De plus en plus de preuves scientifiques permettent au secrétaire général de l’ONU de justifier les hypothèses les plus alarmistes sur une hausse des températures rapide. António Guterres a tenu à préciser que : « je tiens à vous adresser un message d’espoir et non de désespoir. Notre guerre contre la nature doit cesser et nous savons que c’est possible ».

Les gros pollueurs sont « absents »

Initialement, les pays présents à la COP 21 (Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques) s’étaient engagés à limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C d’ici la fin du siècle. Il se trouve que les températures moyennes à travers le monde ont déjà augmenté d’environ 1°C, ce qui laisse peu de chance à l’humanité pour atteindre l’objectif fixé. Le secrétaire général de l’ONU estime que :

« Ce qui manque aujourd’hui, c’est la volonté politique. La volonté politique de mettre un prix sur le carbone. La volonté politique de mettre fin aux subventions pour les combustibles fossiles. La volonté politique d’arrêter la construction de centrales au charbon à partir de 2020. La volonté politique de faire passer l’imposition du revenu au carbone. Nous devons taxer la pollution plutôt que de taxer les humains ».

Cette conférence internationale doit permettre aux États de prendre des engagements plus ambitieux. Compte tenu de la situation dans laquelle nous nous trouvons après l’Accord de Paris, nous pouvons nous demander s’ils seront utiles… 29 000 visiteurs, dont une cinquantaine de chefs d’État sont attendus aujourd’hui à Madrid. Les plus grands pollueurs au monde, les États-Unis, la Chine et l’Inde, seront « seulement » représentés par des ministres. L’ONU le déplore.