En juillet nous nous demandions comment TikTok compte monétiser sa plateforme au succès éclair. Après avoir lorgné du côté de l’e-commerce, l’application de l’entreprise chinoise ByteDance propose aux annonceurs français différents formats publicitaires.

Un succès vertigineux

L’application présente en France depuis août 2018 connait un succès qui donne le tournis. 4 millions d’utilisateurs actifs mensuels, essentiellement très jeunes, situés dans la tranche des 10-14 ans. En un an TikTok, c’est aussi 270 millions de vidéos créées et 10 millions de partages. 11 milliards de likes reçus et 12 milliards donnés. Dans le monde le chiffre de 1,5 milliard de téléchargements a été atteint le 18 novembre.

Des statistiques pareilles sont propres à aiguiser les appétits des annonceurs locaux. L’application, par le biais d’un communiqué daté du 28 novembre, répond enfin à leurs attentes. La filiale star du chinois ByteDance s’est récemment installée en France, avec des employés français pour, entre autres, développer des partenariats propres à l’hexagone.

Dans cette première phase de commercialisation en test, TikTok met l’accent sur un maître mot : la créativité. L’application encourage les annonceurs à s’emparer de la particularité de son réseau social pour pouvoir performer auprès du public. Le communiqué explique, « En développant des contenus créatifs et authentiques, conçus spécifiquement pour TikTok et sa communauté, les campagnes peuvent très rapidement prendre une dimension virale et toucher une plus large audience, même à l’international ! ».

Le réseau social que personne n’avait vu venir promet un taux exposition et d’engagement « sans commune mesure » tout en assurant que les formats publicitaires seront « non intrusifs et valorisent une expérience interactive, positive et co-créatrice ».

Cinq formats publicitaires

Pour séduire les marques, TikTok compte proposer cinq formats publicitaires différents, chacun avec sa particularité et son impact choisit. Aucune indication sur les coûts selon les formats n’a été précisé.

Hastag Challenge : très populaire sur la plateforme, cette formule propose aux annonceurs de faire relever aux utilisateurs un défi autour de la marque qu’il soit partagé, entraînant viralité et appropriation de la marque par les utilisateurs.

Brand Take Over : plus classique, il est question ici pour l’annonceur de placer une vidéo à l’ouverture de l’application.

In Feed : ici aussi un format classique que l’on peut retrouver sur d’autres réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook, il s’agit d’une vidéo insérée dans le flux de recommandation de l’utilisateur.

Top View : l’offre publicitaire qui semble être une offre premium. Une vidéo d’ouverture qui accompagne l’utilisateur vers son flux « Pour Toi ».

Effets sponsorisés : comme son nom l’indique, il est question ici de créer un filtre et des effets spéciaux sur mesure de la marque, qui sera dès lors directement intégrée aux contenus créés par les utilisateurs.

Attention aux plus jeunes

Comme nous l’avons dit, peu de doute de voir les annonceurs s’emparer des offres publicitaires de TikTok. Il faudra toutefois être vigilant sur la place de ces publicités dans l’application. Au-delà des différentes polémiques qui ont agité l’application en Inde ou autour de la Chine et de la censure, TikTok s’adresse à un public très jeune et pas forcément mature pour différencier publicité et contenu classique. Un effort devra sans doute être fait pour préserver ce public.