C’est officiel, l’ESA (l’Agence spatiale européenne) aura plus de financement dans les années qui arrivent ! L’agence s’est vraisemblablement montrée très convaincante car elle a réussi à obtenir une somme record de la part des 22 pays européens qui la soutiennent.

14,4 milliards d’euros supplémentaires pour l’ESA

Dans le cadre d’une grande réunion entamée en début de semaine à Séville en Espagne, l’ESA a faire part aux États membres de ses ambitions. L’Agence spatiale espérait que son budget soit augmenté de 10%. En 2019, celui-ci s’élevait déjà à 5,72 milliards d’euros mais il est insuffisant d’après l’ESA. Il ne représente qu’un tiers de celui de la NASA… Les 22 pays membres se sont engagés à verser 12,5 milliards d’euros supplémentaires dans les 3 années qui arrivent et 1,9 milliard d’euros pour couvrir les dépenses supplémentaires des années 2024 et 2025. C’est une somme record pour l’ESA et c’est largement plus que ce qu’elle réclamait. Pour Jan Woerner, directeur de l’ESA, c’était inespéré :

« 14,4 milliards d’euros… comment dire ? Pour moi, c’est une véritable surprise. C’est encore plus que ce que j’avais proposé. Nous allons pouvoir entreprendre des projets encore plus ambitieux et faire face à la concurrence venue du secteur privé. L’étude du changement climatique est un domaine de recherche très important à nos yeux et Copernic est aujourd’hui le projet d’observation de la Terre le plus important au monde. Cela montre la prise de conscience des États européens et je pense que c’est une bonne chose car nos peuples réclament des alternatives pour lutter contre le réchauffement climatique ».

Objectif Lune et lutte contre les changements climatiques

Ce budget supplémentaire doit permettre à l’Agence spatiale européenne d’engager de nouvelles missions spatiales et de mettre en place de nouveaux projets de recherche. L’ESA précise qu’une nouvelle génération de satellites est à l’étude. Ces engins spatiaux doivent permettre de surveiller les changements climatiques pour tenter de mieux lutter contre le réchauffement de notre planète. L’étude des grands changements climatiques fait partie des priorités actuelles de l’ESA.

D’autres missions devraient être planifiées dans les années à venir. Parmi celles-ci, un projet qui aurait pour but l’envoi du premier astronaute européen sur la Lune a été mentionné. Aussi, la construction d’une navette spatiale et d’une station spatiale lunaire sont prévues. Les recherches sur les trous noirs font également partie des projets qui seront à l’ordre du jour de l’ESA. Notons que l’Allemagne est le plus gros contributeur avec un apport de 22,9% des fonds. Les pays européens peuvent souffler, ils resteront dans la course à l’espace.