Une députée de la République en Marche a déposé un amendement lié à l’écologie des vidéos, au sein du projet de loi sur l’économie circulaire, en commission du développement durable. Cet amendement vise à réduire la qualité des vidéos sur Internet pour limiter leur impact écologique, alors même que des entreprises comme YouTube ou Netflix tentent d’améliorer toujours un peu plus la qualité d’image proposée aux utilisateurs.

Paula Forteza milite pour faire diminuer les effets néfastes d’internet sur la planète

Le 20 novembre dernier, un amendement a été déposé pour lutter contre « le gaspillage de ressources naturelles utilisées pour la transmission et le stockage de données numériques ». Ainsi, pour réduire « les émissions de gaz à effet de serre liées à la consultation de vidéos en ligne », la députée souhaiterait que les contenus soient visionnés « par défaut dans une qualité combinant un confort suffisant pour l’utilisateur et la consommation de données la plus faible possible ».

Dans son amendement, la députée vise des sites comme YouTube, Dailymotion et même Facebook : elle souhaite faire interdire l’autoplay disponible sur ces sites, ainsi réduire à néant « le lancement automatique d’une seconde vidéo non sollicitée par le consommateur après consultation d’une première vidéo ».

Paula Forteza met un autre type de contenus énergivores en cause. Elle estime que « les vidéos pornographiques représentent une part très importante de la consommation de vidéos en lignes et donc des émissions de gaz à effets de serre associées au numérique ». Ces contenus concerneraient, selon elle, 27% des flux, et cela représenterait 80 millions de tonnes de CO2.

La députée veut éveiller les consciences et faire évoluer les comportements en matière d’écologie

Pour éveiller les consciences des utilisateurs, Paula Forteza souhaiterait que les éditeurs d’applications et hébergeurs affichent un indice d’impact environnement pour chaque application disponible au téléchargement. Cet indice indiquerait notamment les émissions moyennes de gaz à effet de serre qui seraient associées à l’utilisation quotidienne de l’application.

Enfin, toujours dans la logique d’informer l’utilisateur et de lui faire prendre conscience des choses, la dernière mesure proposée est l’affichage d’un compteur en temps réel, d’empreinte carbone cumulée depuis l’ouverture du navigateur.

Aujourd’hui, 3,7% des émissions de gaz à effet de serre proviennent du numérique et ce taux ne cesse d’augmenter d’années en années : le numérique est désormais au cœur des pratiques et ne semble pas toujours écologique. Il est donc plus que nécessaire de sensibiliser les utilisateurs quant à leurs habitudes sur internet, et les effets de celles-ci sur l’écologie.