AWS annonce un ensemble de mises à jour liées à l’intégration des services IoT, a rapporté TechCrunch en début de semaine. Ces ajouts devraient faciliter la mise en route de ces services, en particulier pour les entreprises qui tentent de déployer un grand nombre d’appareils. Les fabricants pourront également désormais créer des appareils « intégrés à Alexa » avec des puces de très faible puissance et 1 Mo de RAM.

Vers une simplification d’utilisation

Pour rappel, les services IoT, littéralement « Internet des objets » est défini par l’Union Internationale des Télécommunications comme « une infrastructure mondiale pour la société de l’information, qui permet de disposer de services évolués en interconnectant des objets (physique ou virtuels) grâce aux technologies de l’information et de la communication ». Les services IoT représentent désormais tout l’écosystème des objets connectés, englobant ainsi les fabricants de capteurs, les éditeurs de logiciels, les opérateurs, les intégrateurs, etc.

L’annonce faite par AWS concerne essentiellement le service Alexa, dont l’exigence d’intégration pour AWS IoT Core a été réduite de 1 Mo et d’un processeur Cortex-M moins cher : « Nous transférons maintenant la grande majorité de tout cela vers le cloud » a déclaré Dirk Didascalou. Le vice-président de AWS IoT précise que désormais « l’appareil peut être ultra bête. La seule chose que le périphérique doit encore faire est de réactiver la détection de mot. Cela doit être couvert sur le périphérique. ».

Du fait d’avoir un processeur moins puissant, les équipementiers peuvent réduire leur facture d’ingénierie de 50%, ce qui devrait rendre la mise à jour très attrayante pour bon nombre d’entreprises.

Pour Dirk Didascalou, cela pourrait également ouvrir la voie de la « véritable intelligence ambiante et l’espace informatique ambiant », et par conséquent au grand public.

Autre fonctionnalité jugée utile par TechCrunch : la prise en charge des conteneurs Docker, offerte par IoT Greengrass. Cette plateforme a été créée pour « étendre les services AWS aux appareils en périphérie pour une exploitation en local des données qu’ils génèrent ». Ainsi les appareils connectés sont en mesure d’exécuter les « fonctions AWS Lambda, les prédictions basées sur les modèles de machine learning, assurer la synchronisation des données des appareils, même en l’absence de connexion Internet. »

Schéma pour représenter l'AWS IoT Greengrass

AWS IoT Greengrass Crédit : AWS

Il sera désormais possible, explique Dirk Didascalou, d’importer « n’importe quel conteneur du Docker Hub ou de tout autre registre de conteneurs Docker vers Greengrass ».

Enfin, Stream Manager (pour Greengrass), facilitera le travail des développeurs. Jusqu’ici obligés de réinventer la roue pour créer des solutions permettant de mieux gérer les connexions, et les stratégies de conservation de données, Stream Manager pourra désormais le faire à leur place. La fonctionnalité, également intégrée à AWS Kinesis et IoT Analysis, permettra d’améliorer sensiblement la gestion des flux de données.

À cela s’ajoutent les fonctions qui permettront de configurer rapidement et « automatiquement » de nombreux nouveaux périphériques, ainsi que le tunneling sécurisé pour AWS IoT Device Management. Les développeurs pourront ainsi plus simplement accéder à distance à un périphérique. En outre, AWS IoT Core dispose désormais de points de terminaison configurables. De quoi séduire pas mal de monde… Après Exchange Data, nouvelle fonction intégrée au service Web d’Amazon pour vendre des données, il semblerait qu’AWS ne cesse de vouloir simplifier les tâches des professionnels.