Même dotées des meilleures technologies, les voitures autonomes ne pourront jamais appréhender les comportements dangereux des conducteurs. C’est ce que vous pensez ? Vous pourriez bien changer d’avis. En effet, le MIT travaille sur un nouveau système capable de classer les conducteurs en fonction de leurs comportements.

Les voitures autonomes peuvent prédire nos comportements

De plus en plus de voitures autonomes circulent sur nos routes. Aux États-Unis, Waymo continue de tester ses taxis autonomes, en Suède Volvo Trucks a lancé ses premiers camions autonomes et présentait récemment un bus autonome en partenariat avec Keolis. Bref, les véhicules autonomes se développent rapidement et dans quelques années ils auront probablement envahi nos routes. Oui, mais comment pourraient-ils être réellement efficaces sans une intelligence artificielle capable de prédire le comportement des humains qui se trouveront en face d’eux ?

C’est justement la question que s’est posé le Massachusetts Institute of Technology. Grâce à un nouveau système d’apprentissage automatique, le MIT permet aux véhicules autonomes de classer les conducteurs comme étant « égoïstes » ou « altruistes« , pour mieux appréhender leurs comportements sur les routes. De prime abord, une IA aurait tendance à supposer que tous les humains agissent de la même façon et se comportent de façon prévisible et rationnelle. Pourtant nous savons tous que ce n’est clairement pas le cas.

Les machines peuvent-elles avoir une conscience ?

De telles prédictions nécessitent un certain degré de « conscience sociale« , particulièrement difficile à acquérir pour une machine. C’est justement pour cette raison que les chercheurs ont utilisé des outils de psychologie sociale pour aider leur système d’intelligence artificielle à classer les comportements de conduite en deux catégories.

En observant les comportements des humains, le système a appris à faire la différence, ce qui lui permet d’appréhender avec une précision supplémentaire de 25% la réaction d’un humain au volant de son véhicule. Une étape déterminante dans le développement des voitures autonomes pour apporter plus de sécurité sur les routes de demain. Souvenez-vous lorsqu’une voiture Uber avait heurté et tué un piéton l’année dernière aux États-Unis. Le MIT veut précisément éviter ce genre de drame en faisant cohabiter les humains et les machines.

Wilko Schwarting, auteur principale de l’étude explique que : « travailler sur le comportement des humains signifie que nous devons comprendre leurs intentions pour mieux appréhender leurs réactions, ce n’est pas simple mais c’est passionnant ». Les recherches ont pour le moment uniquement été menées sur les conducteurs mais l’étape suivante consiste pour à appliquer ce modèle à d’autres usagers de la route comme les piétons ou encore les cyclistes.