Quel fan de foot ne s’est jamais posé une question sur les stats d’un joueur pendant un match de foot ? Combien de passes décisives a-t-il réalisé cette saison en Ligue 1 ? Et quand il était dans une autre équipe alors ? Mais du coup qui était le meilleur passeur de Ligue 1 à l’époque ? Ca n’en finit plus, on tape frénétiquement sur Google, et de cette manie que nous avons tous un peu nous autres fans de football, eh bien l’Équipe et dydu ont décidé de faciliter cette pratique avec un chatbot : Botaldo.

Lancé en août 2019, Botaldo est issu du partenariat entre dydu et L’Équipe (dydu pour la techno, L’Equipe pour les données). Le chatbot répond à toutes les questions sur la Ligue 1 de Football. Nous sommes allés nous entretenir avec le directeur des activités numériques de l’Équipe Emmanuel Alix et Cyril Texier, cofondateur de dydu pour qu’ils nous parlent de ce partenariat.

Bonjour Emmanuel, pouvez-vous vous présenter et nous expliquer votre rôle au sein de L’Équipe ?

Emmanuel Alix : Emmanuel Alix, je dirige les activités numériques de L’Équipe. À L’Équipe il y a un pôle print, un pôle télé et un pôle numérique. Je m’occupe du pôle numérique, donc c’est tous les supports numériques de L’Équipe : le site internet, les applications… et après les monétiser avec un double modèle. Un modèle gratuit financé par la publicité et un modèle payant financé par les abonnements.

Quels sont les enjeux actuels ?

Emmanuel Alix : Les grands enjeux c’est de transformer le modèle historique de L’Équipe qui est un modèle print, donc de continuer à développer cette audience très forte. Aujourd’hui c’est 3 millions de visiteurs uniques / jour sur nos supports numériques. Ces 3 millions de visiteurs uniques / jours, comment on arrive à en passer une partie en abonnés payants et monétiser le reste grâce à la publicité.

Qu’est-ce que Botaldo et comment est-il né ?

Emmanuel Alix : L’objectif de Botaldo pour L’Équipe c’est d’offrir une nouvelle expérience à nos lecteurs. Historiquement, la presse a toujours une relation avec ses lecteurs où on leur donne de l’information et c’est nous qui décidons l’information qu’on leur donne. Ce qui nous a intéressés avec Botaldo c’est vraiment cette interaction entre le lecteur et le contenu que l’on peut avoir.

Cyril Texier : Lorsque j’étais avec mes associés et cofondateurs, on se disait, qu’est-ce qui peut faire du buzz autour de dydu et on s’est dit que le football, ça génère beaucoup beaucoup de clics et beaucoup d’interrogations et quant on est avec des amis, on se dit toujours, est-ce que tel joueur a joué avec tel joueur ? Est-ce qu’il a joué dans tel club ? Quel était le meilleur buteur l’année dernière ? Et en 2001, et en 1998 ? etc. Donc l’information généralement on la cherchait à plat sur Wikipedia et on la rendu dynamique.

Comment Botaldo vient-il nourrir votre dispositif digital ?

Emmanuel Alix : Botaldo est un complément à notre dispositif digital actuel. Aujourd’hui on a beaucoup de contenus, des articles, des vidéos, on commence à avoir de l’audio, des résultats mais on n’avait pas du tout ce service d’interaction entre le lecteur et nos contenus. Ce qui nous intéressait avec Botaldo aussi, c’était la dimension service, c’est à dire, je propose un service qui est là, qui est disponible et vous vous posez une question sur la Ligue 1, sur le football, vous allez venir interroger Botaldo et il va vous donner une réponse.

Comment s’est passée la collaboration avec dydu ?

Emmanuel Alix : Depuis un an, on a pris le temps avec dydu pour construire ce projet Botaldo, pour en faire un bon produit, quelque chose dont on était fier tant L’Équipe que dydu pour proposer le meilleur service possible. La techno semble vraiment répondre à nos besoins. En tout cas nous on avait une base de données qui n’était, selon nous, peut être pas adapté à ce type de service et grâce à la technologie dydu on a pu faire interagir nos contenus avec nos lecteurs, et ça, aujourd’hui, on en est très satisfait.

Quels premiers résultats constatez-vous suite à la mise en place du chatbot ?

Cyril Texier : Les premiers résultats sont très encourageants puisqu’on a lancé le chatbot grâce au média L’Équipe début août et on s’aperçoit que dès les premiers instants on a eu 500 conversations en moyenne par jour, sans trop faire de communication à date, donc on a bon espoir que ces chiffres continus à augmenter.

Quelles sont les prochaines étapes pour Botaldo ?

Emmanuel Alix : J’ai toujours eu en tête avec ce projet que Botaldo puisse accompagner le lecteur pendant la retransmission des matchs de foot, quand ils sont en train de regarder le match sur Canal+ ou sur TF1 que Botaldo soit présent pendant ces matchs-là pour que notre lecteur puisse l’interroger, avoir des informations complémentaires avec ce que peut lui raconter le commentateur ou le consultant à la télé.

Comment voyez-vous le conversationnel évoluer dans le domaine du sport ?

Emmanuel Alix : Je suis convaincu que le conversationnel va très fortement se développer grâce aux supports, grâce aux enceintes ou grâce au mobile, que chez les plus jeunes aujourd’hui c’est très naturel d’avoir une conversation avec un objet numérique. Donc on est convaincu que demain Botaldo doit être un élément, un peu le compagnon du lecteur de L’Équipe quand il a des questions à lui poser quand il a des interrogations, quand il recherche une donnée, Botaldo sera, je l’espère, le compagnon de tous nos lecteurs.