Après la France et l’Italie, la République Tchèque annonce qu’elle veut mettre en place une taxe GAFA pour stimuler les caisses de l’État. Les grandes entreprises publicitaires comme Facebook, Google ou encore Amazon pourraient être taxées à hauteur de 7%.

La République tchèque veut aussi sa taxe GAFA

En République tchèque, une taxe numérique destinée à réguler l’imposition des géants du web pourrait bien voir le jour. Attention : la loi proposée doit encore être validée par les législateurs au Parlement. Cette dernière propose de taxer les recettes issues de la publicité, de la création de places de marché numériques et de la revente de données des très grandes entreprises technologiques. Seules les entreprises ayant un chiffre d’affaires global dépassant 750 millions d’euros seront touchées. Pour être taxées, ces sociétés devront aussi rassembler au moins 200 000 utilisateurs.

D’après le ministère des Finances, cette taxe devrait rapporter 80 millions d’euros la première année et 200 millions d’euros au cours des années qui suivront. En France, Bruno Le Maire estime que cette même taxe doit rapporter 400 millions d’euros la première année et 650 millions par la suite. La République tchèque emboîte le pas à la France et à l’Italie qui a également annoncé vouloir mettre en place une taxe GAFA au cours de l’année 2020.

Une taxe qui dérange les USA

En juillet, la France devenait l’un des premiers pays à adopter une telle loi pour réguler les taxes des grandes entreprises technologiques. Une taxe qui semble déranger les États-Unis. En effet, Robert Lighthizer, représentant au Commerce du pays, affirmait à l’époque que : « la structure de la nouvelle taxe tout comme les déclarations des responsables laissent suggérer que la France, avec cet impôt, cible de manière inéquitable certaines entreprises technologiques américaines ».

Bruno Le Maire avait répondu que : « la France est un État souverain, elle décide donc souverainement de ses dispositions fiscales, et elle continuera à l’avenir de décider souverainement de ses décisions fiscales. En tant que pays alliés, la France et les États-Unis ne devraient pas régler leurs différents par la menace, mais plutôt par la discussion ». Les États-Unis voient d’un mauvais œil la démocratisation d’une telle taxe car la plupart des grandes entreprises technologiques sont américaines.

Malheureusement, un projet européen a du mal à émerger. Plusieurs raisons peuvent expliquer la méfiance des législateurs : certains membres de l’Union Européenne craignent des représailles financières de la part des GAFA. C’est en grande partie pour cette raison qu’un projet européen ne voit pas le jour. C’est le cas de l’Irlande par exemple, en accord avec certains géants numériques. Comme on peut l’observer actuellement, cela n’empêche pas certains pays comme la France, l’Italie et maintenant la République tchèque, de mettre en place leurs propres taxes.