Fast Retailing, la société mère d’Uniqlo, a annoncé un partenariat avec deux startups spécialisées dans la robotique. Le but de cette collaboration est d’automatiser davantage les entrepôts de la firme, et de livrer les produits à travers le monde dans un délais plus court.

Cette annonce faite à Tokyo n’est pas vraiment une surprise. Il y a un an déjà, 90% du personnel était remplacé par des robots dans un entrepôt de la marque Uniqlo au Japon. À l’époque, l’entreprise expliquait qu’il ne s’agissait que d’une première étape dans l’automatisation de tous les entrepôts du groupe. Fast Retailing, plus gros vendeur de vêtements d’Asie, avait alors déclaré vouloir investir 916 millions de dollars afin d’y parvenir.

En effet, la société souhaite mieux gérer les commandes et minimiser ses pertes : “éviter de fabriquer, livrer ou vendre quelque chose qui n’est pas nécessaire, c’est un but pour les revendeurs. Malheureusement, c’est quelque chose qui n’a pas encore été accompli”, a expliqué Takuya Jimbo, vice-président de l’entreprise.

Une entreprise française choisie

Pour atteindre son objectif, Fast Retailing a fait appel à deux startups. La première, basée au Japon, est baptisée Mujin Electronics. La seconde, Exotec Solutions, est française. Étonnant lorsque l’on sait à quel point la robotique est développée au Japon. Néanmoins, la société Exotec a déjà fait ses preuves. Basée dans le nord de l’Hexagone, elle compte déjà parmi Leclerc, Carrefour ou encore CDiscount parmi ses clients. C’est son robot Skypod qui sera installé dans les entrepôts japonais.

Comme le rappelle France 3, Fast Retailing a découvert Exotec dans un salon de logistique allemand et s’est émerveillé devant ses équipements. “L’intelligence est dans les robots qui se déplacent de façon autonome et économe à l’horizontale au sol, et à la verticale entre des étagères ordinaires jusqu’à une hauteur de 10 mètres”, a déclaré Takuya Jimbo à l’AFP. L’entreprise française ne prévoit pas moins de 1 000 robots l’année prochaine pour ses clients.

Automatisation du marché du travail

Cette annonce fait bien entendu écho à l’automatisation du travail qui s’accélère d’année en année. Les entreprises souhaitent s’améliorer et visent le moins d’erreurs possibles, parfois au détriment des emplois humains. D’ailleurs, l’automatisation du travail représentera un budget de 12 milliards d’ici 2023. La robotique et l’IA ont notamment fait leur apparition dans des domaines très variés, comme la justice par exemple.

Néanmoins, il est important de rappeler que la transformation du marché du travail va engendrer la création de nouveaux postes dans de nombreux domaines.