Sale temps pour Rakuten. Dans le rouge depuis le début d’année 2019, le géant nippon assiste, impuissant, à un troisième trimestre aussi scabreux que les deux premiers. Entre janvier et fin septembre, le groupe a ainsi accusé une perte nette de 14,1 milliards de yens (environ 117 millions d’euros), et ce, en dépit d’un chiffre d’affaires en hausse de 14,6% sur un an (estimé à 905 milliards de yens au total), et d’un résultat opérationnel, lui aussi, en forte progression (près de 113 milliards pour un bond estimé à 15,4% par rapport à 2018, souligne aujourd’hui Le Figaro).

Ce résultat opérationnel est dû pour l’essentiel (environ 100 milliards de yens) à l’entrée de Rakuten au capital de Lyft en début d’année. Actionnaire à hauteur de 11%, rappelle Reuters, Rakuten subit de plein fouet la dépréciation observée sur les parts acquises au sein de la plateforme américaine de VTC, principal concurrent d’Uber outre-Atlantique.

La contre-performance enregistrée par Rakuten sur les neufs premiers mois de son année fiscale 2019 est ainsi expliquée en partie par la perte de 111 milliards de yens (presque un milliard d’euros) due à l’effondrement de Lyft en Bourse.

Rakuten doit aussi faire avec de lourds investissements destinés à consolider, au Japon, son activité mobile. Le groupe, qui construit sur place son réseau cellulaire, investit aussi pour faire la promotion de son service face aux ténors locaux du marché tels que KDDI, NTT Docomo ou encore SoftBank Telecom (anciennement Japan Telecom Co. Ltd). Sur ce terrain, et malgré des revenus nets timides inhérents à une activité encore récente, Rakuten peut compter sur des recettes en hausse annuelle de 26%, laissant augurer du meilleur. Le groupe est par ailleurs dès à présent le quatrième opérateur mobile au Japon, souligne Le Figaro.