En collaboration avec Ford, le MIT travaille sur une nouvelle technique d’IA pour améliorer les capacités des robots dans le but d’accélérer le déploiement de la livraison autonome.

La livraison autonome se démocratise

L’été dernier, les robots de livraison d’Amazon étaient déjà déployés dans plusieurs quartiers californiens. Scout, le petit robot de la taille d’une glacière livrait ses clients du lundi au vendredi. Il était encore accompagné d’un “ambassadeur” qui avait la tâche de surveiller son itinéraire et d’expliquer le concept aux clients les plus surpris. Vous l’avez compris : la livraison autonome se démocratise. Oui mais ce n’est pas si simple. Les entreprises qui travaillent sur ces nouvelles techniques de livraison autonome sont confrontées à un problème de taille : cartographier l’entièreté d’une ville n’est pas chose aisée.

C’est ici que se situe le point noir de la livraison autonome. Le fait de cartographier des zones géographiques à grande échelle est un véritable casse-tête. Aussi, cette technique soulève des problèmes de sécurité et de protection de la vie privée. Pourtant, les chercheurs du MIT estiment qu’il n’est pas nécessaire de cartographier les zones à livrer à l’avance. En revanche, pour qu’un colis arrive à sa destination finale, le robot qui le livre devra absolument trouver notre porte d’entrée, ou celle de notre garage. Les chercheurs du MIT et de Ford pensent avoir découvert un nouveau moyen de résoudre cette équation : ils ont créé une technique qui permet aux robots de se déplacer à l’aide d’indices plutôt que de cartes.

Les robots peuvent décider du chemin à emprunter

Quelle bonne idée ! Plutôt que de se référer à des cartes précises les robots de livraison pourraient plutôt devoir suivre des indices tels que « porte d’entrée » ou « garage » ou encore « trottoir« . Comme l’explique les chercheurs du MIT, les robots de livraison autonome pourraient être formés pour savoir qu’une allée mène généralement à un trottoir qui lui-même pourrait bien mener à une porte d’entrée ou à un garage.

Pour Michael Everett, membre du département de génie mécanique du MIT : « même si un robot livre un colis dans un environnement qu’il ne connaît pas, il pourra y identifier des indices qui seront les mêmes que ceux qu’il a vus ailleurs. Même si chaque rue est différente, nous sommes convaincus qu’une maison à New York aura des points commun avec une autre maison de San Francisco ».

Grâce aux algorithmes qui examinent les données visuelles fournies par les caméras du robot, des indices lui sont proposés pour choisir un chemin plutôt qu’un autre. La grande nouveauté dans cette approche est certainement le fait que les chercheurs permettent au robot de prendre des décisions et de déterminer le chemin le plus efficace pour atteindre sa destination finale. Dans cette vidéo, vous comprendrez mieux comment fonctionne la nouvelle technique de livraison autonome développée par les chercheurs américains :