ByteDance dément tout projet d’entrer en bourse en début d’année prochaine. « Les rumeurs qui avancent que nous prévoyons de nous introduire en bourse à Hong Kong sur le Q1 2020 sont absolument fausses« , a déclaré un porte parole de la maison mère de TikTok, le réseau de partage de vidéos, pour faire suite aux allégations du Financial Times.

Publié il y a quelques heures seulement, un article du quotidien financier britannique avançait que la startup chinoise préparait son introduction en bourse pour le premier trimestre 2020. Le média appuyait notamment son enquête d’indices laissant entendre que le groupe, fondé en 2012 et soutenu par des investisseurs comme le japonais SoftBank, cherchait à recruter un directeur des affaires juridiques et plusieurs anciens hauts fonctionnaires américains.
L’objectif ? Répondre plus efficacement aux inquiétudes des législateurs américains qui considèrent TikTok comme une application pouvant poser des problèmes de « sécurité nationale ».

Les législateurs craignent en effet que les autorités chinoises contraignent ByteDance à leur transmettre les données personnelles glanées par TikTok (très populaire auprès des adolescents), chez les utilisateurs américains. Atténuer ces inquiétudes pourrait donc faciliter une éventuelle entrée en bourse, en rassurant les marchés quant à la réaction de l’administration Trump, notamment.

ByteDance : une entreprise prospère

Les premières rumeurs évoquant une IPO pour ByteDance remontent à l’année dernière, souligne TechCrunchLa startup bouclait alors une phase de financement de 3 milliards de dollars portant sa capitalisation entre 75 et 78 milliards de dollars. Une valorisation dont aucune autre startup au monde ne peut se prévaloir.

Outre TikTok, ByteDance peut aussi compter sur Douyin, la version chinoise de l’application, ainsi que sur Toutiao et TopBuzz, un agrégateur de news pensé pour le marché américain, que ByteDance chercherait actuellement à revendre… pour préparer une IPO, croit savoir le Financal Times.

Selon Reuters, ByteDance aurait par ailleurs engrangé entre 7 et 8,4 milliards de dollars de revenus sur la première moitié de cette année 2019.