Alors que les élections présidentielles des États-Unis se préparent, Facebook a encore permis à des politiciens de diffuser des publicités trompeuses le mois dernier. Des centaines de salariés du groupe s’indignent et décident de prendre la parole dans une lettre adressée à Mark Zuckerberg.

Une révolte interne à venir chez Facebook ?

En mai, Facebook annonçait des règles beaucoup plus strictes concernant les publicités politiques. L’objectif était louable : lutter contre la désinformation en période électorale et éviter toutes formes d’ingérences étrangères. Aussi, un moteur de recherche qui permet un accès à tous les contenus politiques sponsorisés sur une période de 7 ans aux Etats-Unis est disponible depuis peu. Pourtant cette fois-ci les salariés de Facebook n’en peuvent plus et décident de le faire savoir.

Le New York Times s’est procuré cette fameuse lettre envoyée aux dirigeants de Facebook. Le réseau social a une nouvelle fois permis à des politiciens de diffuser de fausses informations. Les salariés du groupe estiment que ce genre de pratique ne fera qu’accroître la méfiance des utilisateurs du monde entier (et des régulateurs) à l’égard de Facebook. Ils font des propositions claires pour tenter de remédier à ce fléau.

On peut notamment lire dans cette lettre que :

« La désinformation nous affecte tous. Nos politiques actuelles sur la vérification des informations diffusées par les politiciens, ou par ceux qui se présentent aux élections, sont une menace pour ce que Facebook représente. Nous nous opposons fermement à cette politique dans sa forme actuelle. Elle permet aux politiciens de militariser notre plateforme en ciblant les gens qui croient que le contenu affiché par des personnalités politiques est digne de confiance. » 

Malgré de « bonnes intentions », Facebook n’y arrive pas

Le 20 octobre, Mark Zuckerberg défendait pourtant sa vision de la liberté d’expression devant les étudiants de l’Université de Georgetown. Le PDG de Facebook tentait de se placer comme un défenseur de nos démocraties. Il semblerait que les salariés du groupe ne soient pas tout à fait d’accord avec cela…

Bertie Thomson, directeur de la communication chez Facebook, a déclaré que : « la culture de Facebook est fondée sur l’ouverture d’esprit, c’est pourquoi nous apprécions que nos employés expriment leurs idées sur ce sujet primordial. Nous restons déterminés à ne pas censurer le discours politique et nous continuons d’explorer des mesures supplémentaires que nous pourrons prendre pour accroître la transparence des publicités politiques ».