Les annonceurs se concentrent de plus en plus sur les supports numériques, au détriment des canaux traditionnels. Bien que ces derniers restent importants dans les plans média, la réflexion autour des formats et des campagnes s’oriente résolument vers la vidéo sur mobile. Cependant, ce marché est en grande partie canalisé par la région Asie-Pacifique (APAC) comme le démontre une récente étude du site eMarketer.

Longtemps en retard sur l’accès à Internet, aux réseaux sociaux, ou encore aux nouvelles technologies, beaucoup de pays ont rapidement muté vers des comportement résolument mobile first. Beaucoup de services émergent en étant d’abord pensés pour les smartphones, avant d’être parfois étendus au web. En une dizaine d’années la région Asie-Pacifique sera devenue un eldorado pour les annonceurs, et un terrain propice aux nouvelles plateformes. Il suffit d’avoir visité quelques pays d’Asie pour constater que jeunes et moins jeunes sont vissés à leur smartphone à consommer des contenus en tout genre, tout au long de la journée.

L’APAC va représenter plus de 60% des consommateurs de vidéos mobiles

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2023, cette zone va dominer encore plus les statistiques des contenus regardés depuis un mobile avec 60,2% de l’audience. L’Amérique latine sera le deuxième marché avec 10,3% des consommateurs de vidéo mobile, suivi de l’Amérique du Nord (8,4%), de l’Europe de l’Ouest (7%), du Moyen-Orient et de l’Afrique (7,5%), et enfin de l’Europe Centrale et de l’Est (6,6%).

Répartitions des audiences mobile par région dans le monde de 2019 à 2023

Répartitions des audiences mobile par région dans le monde de 2019 à 2023. Source : eMarketer.

On remarque sur le graphique qu’une tendance de croissance sera plus marquée dans les régions où les pays sont très peuplés, d’une part, et où le taux d’équipement est encore faible. Moyen-Orient et Afrique, ainsi qu’APAC notamment.

Une évolution logique, mais qui pourrait donner le ton des plateformes sociales qui vont émerger dans les années à venir. C’est notamment le cas de TikTok, qui est né en Chine mais qui conquiert peu à peu le reste du monde, jusqu’à inquiéter Facebook.

Cela veut aussi dire que les créateurs de contenus et médias devront s’adapter à ces marchés. Par exemple, les vlogs et reportages pourraient être sous-titrés, ce qui améliorerait leur référencement auprès des personnes concernées. D’autre part, les marques devront être vigilantes sur médias sociaux qui se développent rapidement.

Alors que les canaux traditionnels de communication laissent place aux canaux numériques, ces derniers éclatent à leur tour. Facebook et Google voient peu à peu disparaitre le matelas douillet sur lequel ils étaient confortablement installés depuis plusieurs années.