Suite au récent fiasco vécu par le géant du coworking, plusieurs sources confirment que SoftBank chercherait à prendre le contrôle de WeWork. Objectif : relancer la machine et atteindre le seuil de rentabilité rapidement.

SoftBank pourrait injecter 1 milliard de dollars

Alors que la holding japonaise détient déjà quasiment un tiers de WeWork, des montages financiers en cours de réalisation pourraient lui permettre de s’emparer de la majorité des parts de l’entreprise américaine. Au début du mois, nous apprenions que WeWork abandonnait sa tentative d’introduction en bourse. En effet, après plusieurs mois tumultueux l’entreprise a préféré jeter l’éponge pour tenter de mieux se restructurer, dans le but d’effectuer une nouvelle tentative dans quelques années. SoftBank pourrait bien profiter de la mauvaise situation financière de l’entreprise pour mettre le grappin dessus.

Une source proche du dossier a déclaré à Reuters que l’entreprise japonaise serait actuellement en train de préparer un investissement d’un milliard de dollars (910 millions d’euros) pour « permettre à WeWork de passer à travers une restructuration majeure ». Sans cet apport, le géant du coworking pourrait bien manquer de trésorerie dès la fin du mois de décembre d’après cette même source… WeWork est également en pourparlers avec JPMorgan pour négocier un emprunt de 3 milliards de dollars (2,72 milliards d’euros).

WeWork doit réagir pour éviter la catastrophe

En 2018, WeWork a perdu 1,9 milliard de dollars (1,72 milliard d’euros). D’après les organes de régulation, l’entreprise aurait déjà perdu 2,36 milliards de dollars (2,14 milliards d’euros) au cours du second trimestre de l’année 2019. Il faut une réaction pour éviter la faillite. Un porte-parole de l’entreprise a déclaré que : « WeWork est sur le point de retenir les services d’une importante institution financière de Wall Street pour organiser un financement ».

Si jamais l’entreprise n’arrivait pas à trouver de fonds pour se relancer, les conséquences pourraient être dramatiques. En effet, WeWork espère pouvoir partir à la conquête d’une rentabilité dans les meilleurs délais. Pour s’en donner les moyens, l’entreprise américaine serait également en train de préparer un gigantesque plan de licenciement.

En effet, un récent rapport de Bloomberg laisse penser que WeWork pourrait prochainement licencier 5 000 salariés, soit plus d’un tiers de son effectif actuel. Après avoir réussi à évincer Adam Neumann (ancien CEO de WeWork) du conseil d’administration, Sebastian Gunningham et Artie Minson ont pris les rênes de l’entreprise. Reste à savoir ce qu’ils décideront de faire.