C’est un grand pas pour la science. En effet, un patient français tétraplégique a pu remarcher grâce à un exosquelette contrôlé par son cerveau. Grâce à cette technologie, les personnes paralysées des jambes peuvent garder de l’espoir. Et si demain, nous pouvions équiper toutes les personnes handicapées avec un exosquelette comme celui-ci ?

Remarcher grâce à un exosquelette

C’est une véritable percée dans le domaine de la motricité. Cet exosquelette a permis à Thibault, un jeune homme de 28 ans originaire de Lyon, de retrouver un nouveau souffle et de percevoir des sensations de motricité. Il y a 4 ans, sa vie s’est transformée lorsqu’il est tombé d’un balcon haut de 12 mètres. Suite à cet accident, le jeune homme s’est retrouvé paralysé des épaules aux pieds.

Après des mois d’entraînement et de nombreux tests sur un avatar, Thibault a réussi à contrôler cet exosquelette pour remarcher, grâce à son cerveau. Les médecins à l’origine de cette expérience tiennent à préciser qu’une telle technologie ne pourra pas être accessible au grand public avant plusieurs années. En effet, le coût d’un tel équipement est pour le moment très élevé.

Pourtant, cet exosquelette pourrait bien transformer radicalement la vie des personnes paralysées en leur rendant une forme d’autonomie et une qualité de vie décente. Nombreuses sont les entreprises à travailler sur des prototypes d’exosquelettes en France et dans le monde. C’est notamment le cas de Wandercraft, une startup parisienne qui lançait son propre exosquelette en juillet dernier.

Un message d’espoir pour les personnes paralysées

Le jeune patient lyonnais a expliqué que : « quand tu ne peux plus rien faire avec ton corps, tu vas puiser au maximum dans les capacités de ton cerveau. Même si je ne peux pas rentrer chez moi demain dans cet exosquelette, je sais désormais que je peux remarcher. Je marche quand je veux et je m’arrête quand je veux. Cet exosquelette est incroyable ».

Pour Alim Louis Benabid, professeur à l’Université de Grenoble et auteur principal d’une étude sur le sujet publiée dans Lancet Neurology : « malgré des lésions à la moelle épinière, le cerveau est encore capable de générer des commandes qui permettent de déplacer normalement les bras et les jambes. L’exosquelette est nécessaire pour exécuter ces commandes ».