La société de livraison UPS a annoncé le 1er octobre avoir obtenu un accord de la FAA lui permettant d’opérer une ligne aérienne pour ses drones. L’entreprise devient ainsi la première des États-Unis à avoir la certification « Part 135 Standard », devant FedEx, Amazon, et même Google. La Federal Aviation Administration (FAA), est l’agence gouvernementale chargée des réglementations et des contrôles concernant l’aviation civile.

« C’est l’histoire qui se dessine et nous n’avons pas encore terminé, » a déclaré David Abney, PDG d’UPS. « Notre technologie ouvre des portes pour UPS et permet de résoudre les problèmes de manière unique pour nos clients. Nous allons bientôt annoncer d’autres mesures pour développer notre infrastructure, étendre nos services aux clients du secteur de la santé et utiliser les drones à de nouvelles fins à l’avenir. »

À travers la succursale UPS Flight Forward, c’est un premier service destiné aux centres hospitaliers qui va être mis en place. En effet, le secteur de la santé a ce besoin de rapidité et de souplesse afin de transporter du matériel de soin, des médicaments, et peut-être dans un futur proche, des greffes. D’ailleurs, dès que le géant a reçu sa certification, il a effectué la toute première livraison sur le campus de WakeMed, en Caroline du Nord. Un trajet ‘BVLOS’ (beyond visual line of sight, au-delà du champ de vision), qui va être répété à maintes reprises, alors que la FAA avait donné le tout premier feu vert au mois d’août 2019 pour ce type de vol.

Pour ses livraisons, UPS va utiliser des quadrirotors du constructeur Matternet. L’engin, avec sa cargaison pourront peser jusqu’à 25 kilogrammes, et voler de nuit. Avec la certification Part 135 Standard, la société peut opérer un nombre illimité de drones, ce qui va lui permettre d’étendre rapidement ses services vers d’autres secteurs que celui des C.H.U, ou de la santé d’une manière générale.

Bien qu’Amazon et Google montrent souvent leurs avancées dans la conception de systèmes de livraison par drone, c’est finalement UPS, restée jusqu’alors plus discret, qui a pris les devants. Pour l’instant, les opérations qui seront lancées seront d’utilité publique, mais dans un futur proche des livraisons plus standards pourraient être effectuées. Subsiste cependant un seuil de rentabilité à maintenir, et tout est loin d’être encore automatisé comme on pourrait parfois le penser.