Les pirates se trouvaient à Traben-Trarbach, en Allemagne, dans un ancien bunker de l’OTAN. Dans ce bunker, avait été installé un data center sauvage où des cybercriminels agissaient en toute impunité. Il y a quelques jours la police allemande a mené une opération coup de poing pour arrêter les pirates. De nombreuses activités illégales y ont été découvertes.

13 pirates ont été arrêtés

Comme l’a rapporté l’Associated Press, l’ancien bunker de l’OTAN s’était transformé en une véritable plaque tournante de la drogue. De la drogue de synthèse Orange Chemicals y a notamment été retrouvée. Les personnes qui travaillaient dans cet endroit étaient en réalité des pirates informatiques bien connus pour avoir lancé plusieurs cyberattaques.

La plus célèbre est une attaque remontant à 2016 contre Deutsche Telekom. Cette dernière aurait détruit au moins 900 000 routeurs appartenant aux clients de la société. Parmi les autres accusations retenues contre les personnes qui se trouvaient dans ce data center sauvage, la police a mentionné la contrefaçon et la pornographie juvénile. Rien que ça…

L’Associated Press précise que : « 13 personnes âgées de 20 à 59 ans font l’objet d’une enquête, dont 3 allemands et 7 néerlandais. Ils sont soupçonnés d’appartenir à une organisation criminelle en raison d’une infraction fiscale et d’être complices de centaines de milliers d’infractions liées aux drogues, à la contrefaçon de monnaie et de faux documents et à la distribution de pédopornographie. Les autorités n’ont nommé aucun des suspects ».

Les policiers ont essuyé des tirs à balles réelles

C’est un néerlandais de 59 ans qui était vraisemblablement à la tête des opérations. Dans le bunker clôturé de 5 000 mètres carrés, sur 5 niveaux, ils ont pu prospérer en toute impunité pendant de nombreuses années. Cette fois ça y est : 600 policiers ont été impliqués dans l’opération et ont réussi à saisir environ 200 serveurs ainsi que des preuves supplémentaires, y compris des téléphones portables et de l’argent liquide.

Cette opération n’était pas sans risque. En effet, la Deutsche Welle rapporte que les policiers ont dû essuyer des tirs à balles réelles. Johannes Kunz, chef de la police régionale, s’est exprimé sur cette opération : « je pense que c’est un énorme succès que nous ayons réussi à faire entrer les forces de police dans le complexe du bunker, qui est toujours sécurisé au plus haut niveau militaire.