Suite à un nouvel accord entre les États-Unis et le Royaume-Uni, des réseaux sociaux comme WhatsApp et Facebook vont être dans l’obligation de partager les messages cryptés de criminels avec la police et les procureurs, comme le rapporte Bloomberg.

L’objectif ? Lutter contre les crimes « graves »

Tous les messages ne seront pas partagés. Seulement ceux de terroristes présumés, pédophiles et autres criminels. Les entreprises de réseaux sociaux basées aux USA seront dans l’obligation, dans le cadre d’enquêtes de donner accès aux messages des criminels. Les États-Unis ne pourront pas utiliser les données du Royaume-Uni, dans le cas où la peine de mort est une option.
L’accord entre les deux pays n’est pas encore signé, mais selon une source proche du dossier, la signature devrait se faire le mois prochain.

Un besoin jugé nécessaire, mais problématique

Les messageries chiffrées soulèvent de nombreux problèmes notamment pour les autorités. En septembre, une conférence s’est tenue à Stanford pour discuter des enjeux de ces messageries. Même si en effet, les autorités pourraient plus facilement avoir accès à des informations essentielles dans le cadre d’un crime, nombreux sont ceux qui craignent une surveillance en continue.

Facebook a pour projet de créer une messagerie croisée entre ses diverses applications : Messenger, Instagram et WhatsApp. Les messages sur cette dernière devraient être cryptés de bout en bout. Le projet n’a pas forcément été bien accueilli, suscitant des inquiétudes, notamment de la part de Priti Patel, la ministre britannique de l’Intérieur.

Cette annonce est donc une belle victoire pour le Royaume-Uni qui milite depuis plusieurs années maintenant, pour accéder dans des cas d’urgence à ces données. À noter cependant, on ne sait pas comment cela fonctionnera, ni de quelle manière les messages seront donnés aux autorités, cryptés ou non.