Hier, s’est tenue à la Maison Blanche une rencontre entre le Président des États-Unis et Mark Zuckerberg. Donald Trump n’a que très peu commenté leur discussion, en revanche le fondateur de Facebook a été très clair face au Congrès américain, si l’on en croit les propos d’un élu présent à la réunion.

Facebook ne pliera pas

Donald Trump s’est contenté de poster une photo de sa rencontre considérée comme « charmante », avec Mark Zuckerberg sur son compte Twitter.  Le fondateur de Facebook a pour sa part annoncé que leur entrevue avait été « agréable et constructive ».

Le Président des États-Unis a régulièrement fustigé Facebook, lui reprochant d’être influencé par le Parti démocrate, et de manquer d’impartialité. Rien de tout cela n’a transparu publiquement hier, et Donal Trump est resté très discret sur sa rencontre avec Mark Zuckerberg, dès lors que celle-ci eut été photographiée.

La réunion avec le Congrès était en réalité l’étape importante de cette visite. Tandis que Facebook fait face depuis septembre à une enquête anti-trust, le groupe est, comme d’autres géants du net, sous « surveillance ». Aussi se devait-il de prendre au sérieux les préoccupations des législateurs concernant l’atteinte à la vie privée des consommateurs.

Depuis plusieurs années maintenant Facebook se bat contre ses détenteurs, et ce non sans raison. Fuites de données personnelles avec l’affaire Cambridge Analytica, « faille technique » dans Messenger Kids laissant la possibilité à des enfants de communiquer avec des étrangers, écoute des conversations privées sans en informer les utilisateurs, la liste commence d’être longue.

Néanmoins, Mark Zuckerberg n’a pas flanché une seule seconde devant le Congrès hier, et quand Josh Hawley (sénateur républicain) lui demande de vendre WhatsApp et Instagram pour prouver sa préoccupation quant à la protection des données personnelles et de la concurrence, la réponse du dirigeant est claire : non. Quand le sénateur lui demande également de soumettre la compagnie à un audit indépendant, extérieur sur la question de la censure, la réponse est : non plus.

Voilà qui a le mérite d’être clair. Facebook et son fondateur ont eu beau « prendre au sérieux » les inquiétudes des sénateurs, comme le suggère Mark Warner (sénateur démocrate) rapportant que la conversation avait continué lors d’un dîner avec d’autres élus, le groupe ne semble pas inquiet, lui. De nombreux sujets ont été abordés, ajoute Warner, comme la transparence et l’impartialité, les contenus racistes et la cryptomonnaie. Dîner courtois, contrairement à la séance avec les sénateurs, qui ont été un peu plus téméraires, mais pas pour autant persuasifs, étant donné le rejet sans appel de Mark Zuckerberg. Pour conclure, c’était une visite photographiée en tout sens, et fort médiatisée, mais pas si constructive apparemment…