Ce qui était envisageable va devenir une réalité : comme le rapport Reuters, Uber va limiter ses chauffeurs dans le nombre de courses qu’ils peuvent effectuer. En effet, une nouvelle réglementation visant à augmenter le salaire des chauffeurs Uber de la ville de New York va probablement avoir des conséquences négatives. En augmentant le taux horaire des chauffeurs, Uber est obligé de réduire leur temps de travail.

Contre son gré : Uber va appliquer la réglementation

À partir d’aujourd’hui, Uber va limiter l’accès à son application à certains chauffeurs new-yorkais. Dans les zones où la demande est faible, les chauffeurs Uber n’auront pratiquement plus de courses. La réglementation municipale vise initialement à protéger les chauffeurs indépendants. Uber explique que cette mesure pourrait bien avoir l’effet inverse.

Lyft et Uber sont dans la même situation : les deux entreprises américaines s’opposent fermement à cette réglementation sans précédent. Pour eux, cela signifie que les chauffeurs vont perdre une partie conséquente de leur salaire et que les new-yorkais à faible revenu vivant dans des régions éloignées, non desservies par des taxis réguliers, ne pourront plus se rendre si facilement dans le centre de la ville. Ils considèrent cette nouvelle réglementation comme une aberration.

La ville de New York veut faire le ménage

Il y a quelques jours, Uber disait déjà ne pas vouloir reclasser ses chauffeurs comme des employés. Malgré la décision prise par le Sénat en Californie, l’entreprise ne compte pas se conformer aux nouvelles règles. Un porte-parole de la société a notamment déclaré que : « nous continuons à croire que nos conducteurs ont de nombreux avantages à être qualifiés comme indépendants. La majorité d’entre eux cherche de la flexibilité, alors il n’est pas question qu’ils deviennent des employés, même lorsque la loi AB5 sera entrée en vigueur ».

Pourtant, pour Bill Heinzen, responsable de la Taxi and Limousine Commission (TLC) de la ville de New York, cette nouvelle loi permettrait d’apporter plus de confort aux chauffeurs et de libérer de la place pour de potentiels autres acteurs qui aimeraient s’implanter sur ce marché. À New York, il y a 80 000 chauffeurs qui travaillent pour des applications comme Uber et Lyft. La nouvelle réglementation pourrait aussi limiter le temps qu’ils passent au volant de leur véhicule et protéger leur santé physique.