Petit rebondissement dans le monde de l’Internet. Une cour d’appel aux États-Unis a rendu une décision étonnante dans un litige opposant LinkedIn à HiQ, une société spécialisée dans l’analyse de données.
D’après cette dernière, le fait de collecter de grandes quantités de données (sur d’autres sites) sans avoir d’autorisation, ce qu’on appelle le web scrapping, n’est pas illégal, comme le rapporte The Verge.
BIG NEWS: 9th Circuit holds that scraping a public website likely does not violate the CFAA, even after website owner prohibits with a cease-and-desist letter; language strongly suggests CFAA only applies to bypassing authentication. Blog post up soon. https://t.co/OiWWDSFsFA #N pic.twitter.com/A7hjg0iife
— Orin Kerr (@OrinKerr) September 9, 2019
Les données sont publiques, ce n’est donc pas une violation
Pour la petite histoire en 2017, les deux entreprises s’étaient déjà confrontées au tribunal, et le juge avait à l’époque donné raison à HiQ. LinkedIn avait donc décidé de faire appel.
Cela ne changera rien pour LinkedIn. La 9ème cour d’appel s’accorde avec le premier jugement et estime que HiQ n’est pas en tord et est dans ses droits en collectant des données sur les différents utilisateurs du réseau social professionnel. La raison ? Les données collectées « étaient accessibles à tous ceux qui avaient un navigateur web », ce qui ne viole pas la loi anti-piratage.
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LinkedIn n’a pas d’autre choix que de tolérer cette collecte, s’avoue « déçu de la décision et évalue » ses options. L’entreprise ajoute « nous continuerons de lutter pour protéger nos membres et les informations qu’ils confient à LinkedIn. » L’inkedIn avait envoyé une lettre de cessation et d’abstention à HiQ, afin que l’entreprise arrête sa collecte.