Brad Smith, président de Microsoft, réclame plus de transparence à l’administration Trump. Huawei et Microsoft travaillent ensemble depuis des années. Il semble louable que son président n’accepte pas de stopper toutes ses relations commerciales sans preuve tangible, pour comprendre le raisonnement du gouvernement. En attendant, Microsoft dit qu’il n’appliquera pas l’interdiction de travailler avec l’entreprise chinoise.

Brad Smith veut connaître la vérité

Jusqu’à présent, Brad Smith n’a eu le droit qu’à des : « eh bien, si vous saviez ce que nous savions, vous seriez d’accord avec nous ». Aujourd’hui, cela ne suffit plus pour Microsoft. Huawei est devenu l’élément central de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis depuis que Donald Trump a décidé de bannir l’entreprise de son pays. Même si Huawei a obtenu un nouveau sursis jusqu’au 19 novembre, la réglementation finira bien par s’appliquer un jour.

Brad Smith demande à Trump de se souvenir de son expérience dans l’immobilier et précise que : « dire à une entreprise de technologie qu’elle peut vendre des produits, mais pas acheter un système d’exploitation ou des puces, c’est comme dire à une entreprise hôtelière qu’elle peut ouvrir ses portes, mais pas mettre des lits dans ses chambres d’hôtel ou de la nourriture dans son restaurant. Quoi qu’il en soit, vous avez mis en danger la survie de notre entreprise. »

Huawei et Microsoft sont intimement liés

Depuis plusieurs années, Huawei est un client majeur pour l’entreprise américaine. Par exemple, la société chinoise utilise Windows 10. Le système d’exploitation est pré-chargé sur ses ordinateurs portables. Ce n’est pas tout : en 2017, les deux sociétés ont conclu un accord pour héberger un logiciel professionnel de Microsoft sur le cloud public de Huawei. Bref, cette interdiction pose de nombreux soucis.

Quoi qu’il en soit, Huawei se prépare à toutes les éventualités. L’entreprise chinoise annonçait récemment avoir créé son propre système d’exploitation : HarmonyOS. Le fabriquant de smartphone numéro 2 mondial a ainsi présenté l’OS qui équipera ses futurs smartphones et autres produits. Le premier appareil qui en sera doté sera la Honor Smart Screen, une télévision intelligente. L’OS devrait arriver sur les portables d’ici 3 ans et sera dans un premier temps destiné aux produits du marché chinois.