Il semblerait que la révolution digitale mène les grands domaines de l’industrie vers une transformation sans précédent. Dans un article qui s’appuie en partie sur un rapport de l’IDC (The International Data Corporation), fournisseur mondial de renseignements et conseils sur les marchés des nouvelles technologies, Readwrite liste les 5 grands domaines sur le point d’évoluer.

Une transition appliquée aux secteurs des industries

Le marché de la construction est l’un des secteurs qui s’oriente de plus en plus vers le digital. Depuis deux ans, de nombreuses start-up se lancent dans des projets à construction innovante, intégrant les concepts d’amélioration des bâtiments grâce à des logiciels spécifiques. Le processus de fabrication est appelé à évoluer lui aussi, avec l’utilisation des imprimantes 3D, de la robotique, et des nouveaux matériaux pour la création de maisons pour particuliers.
Certains vont même jusqu’à penser que ce marché pourrait se démocratiser dans le monde entier.

Directement lié au marché de la construction, le bien immobilier, mis à mal depuis plusieurs années. L’article met en exergue le développement de Zillow, entreprise spécialisée dans le rachat des biens immobiliers en ligne. Le principe est simple, lancé par la société Opendoor, il consiste à racheter immédiatement le bien d’un particulier, puis le revendre au moment où sa valeur augmente. Les entreprises de ce type proposent un prix de rachat à partir d’un algorithme prenant en compte la description détaillée du vendeur. Inutile donc de se déplacer ou d’organiser des visites. Si le particulier accepte de vendre, la transaction se fait, elle aussi, directement en ligne.

Le concept est séduisant parce qu’il évite aux particuliers de perdre du temps dans les négociations, et permet de recevoir la somme due sous 48 heures, une fois la vente signée.

Autre domaine concerné, les administrations locales et gouvernementales qui cherchent à augmenter leur capacité et leur efficacité en interne. San Francisco a notamment lancé l’expérimentation de Paige, application d’assistanat pour les salariés forcés de choisir quel produit ou service l’administration va devoir acheter.

Le domaine des finances et assurances est également sur la liste. Les paiements par mobile risquent de prendre le pas sur les cartes de crédit et le cash, pour l’ensemble des transactions. À tel point que la disparition des banques et de la monnaie est envisagée, pour laisser place au paiement par reconnaissance faciale.

On peut avoir quelques réserves quant à ce genre de prédiction, on peut envisager de larges modifications, et les banques seront en effet obligées de s’adapter. De là à disparaître, l’avenir nous le dira. À voir si les actions illégales tendront à s’amenuir elles aussi. Car pour l’instant, on peine à imaginer quelqu’un en train d’acheter des substances illicites grâce à la reconnaissance faciale. De même que les ventes issues du trafic d’armes et de drogues en tout genre risquent de ne pas subir tout de suite ce type de transition… Le cash risque fort de perdurer encore un peu.

Enfin l’article évoque le domaine de la santé, soumis à des difficultés administratives qui seraient en passe de disparaitre avec le digital. Les lourdes opérations administratives dues au traitement des données des patients, et à la gestion des suivis devraient s’amoindrir. Exemple, une personne qui fait de l’hypertension ne va pas nécessairement se faire suivre correctement aux États-Unis. Et quand il le fait, l’attente du rendez-vous avec le médecin peut être longue.Il serait possible d’envisager un meilleur suivi grâce aux capteurs NFC implantés dans certains vêtements pour mesurer ce type de données. Les patients seraient incités à rester vigilants, et les données, directement retransmises aux services médicaux, seraient plus faciles à traiter. La technologie pourrait dans ce cas favoriser le suivi et la prévention, à condition que les vêtements NFC soient à un prix abordable, voire en partie remboursés par un système d’assurance médicale. Quand on sait le prix que coûte ce type d’assurance dans un pays comme les États-Unis, on peut légitimement penser que ce type de technologie favorisera la santé des plus riches.

Libre à nous de croire ou non dans ces prévisions, et leur bien-fondé. Quelques réserves sont sans doute à émettre. L’évolution technologique ne suit pas toujours le rythme prédit, et ne garantit pas forcément l’évolution humaine envisagée. Il est évident que le digital n’a pas fini d’évoluer, et qu’il pourrait permettre certaines avancées, à condition de prendre en compte les difficultés sociales rattachées aux domaines évoqués. Enfin, n’oublions pas que le digital trouve ses fondements dans le stockage et le transfert de données, ainsi pour garantir une évolution humaine grâce à cette technologie, il va falloir l’accompagner d’une réelle réflexion concernant le droit à la vie privée. C’est le combat de certains, soucieux de mener à bien l’utilisation du digital.