Depuis l’attaque terroriste à Christchurch, en mars dernier, l’Australie a décidé de prendre des mesures extrêmement strictes pour éviter que des vidéos faisant l’apologie du terrorisme ne se retrouve sur Internet. Récemment, la responsable de la cybersécurité du pays a acquis le pouvoir de bloquer des sites web sans devoir attendre la validation de tel ou tel autre responsable. Elle est la seule à décider ce qui est bon ou non.

Un grand manitou de l’Internet en Australie

Depuis mars dernier, l’Australie a tenté de mettre en place plusieurs mesures pour éviter de devoir revivre la situation incontrôlable après la tuerie de Christchurch. À l’époque, Facebook avait dû supprimer 1,5 million de vidéos concernant l’attentat. Ces contenus n’étaient pas seulement des aperçus du carnage, le réseau social comptait aussi de nombreux éloges ou soutien pour cet acte de violence. À partir d’aujourd’hui, Julie Inman, commissaire à la cybersécurité du gouvernement, a le pouvoir de bloquer des sites web pour éviter ce genre de situation.

C’est le le Premier ministre Scott Morrison qui a décidé de créer un tel poste de cybersécurité. Le gouvernement australien précise que le bureau du commissaire sera également responsable de la surveillance des sites et les débloquera s’ils retirent la vidéo qui pose problème. À ce propos, Julie Inman a récemment ordonné de bloquer 8 sites web qui hébergeaient encore des vidéos de cette attaque terroriste néo-zélandaise. Des révisions auront lieu tous les 6 mois pour les sites web concernés.

Un risque de censure ?

Les responsables du gouvernement australien affirment que cela ne conduira pas à une censure arbitraire. Julie Inman précise que : « nous mettons en place un contrôle parlementaire avant que le blocage n’ait lieu. Cette mesure doit permettre de lutter contre les contenus illégaux uniquement ».

Espérons que ce postulat de base soit respecté et que la commissaire n’ait pas la volonté d’abuser de ce pouvoir de manière arbitraire. Il est peu probable qu’une telle mesure ne satisfasse les critiques. L’Australie avait déjà mis en place le « Sharing of Abhorrent Violent Material Bill » une nouvelle loi qui aurait pu suffire à réguler les contenus sur les réseaux sociaux. Vraisemblablement, cela ne suffisait pas pour le Premier ministre…