C’est ce qu’on appelle être stoppé net ! Alors que le ministère de l’intérieur américain venait tout juste de lancer une nouvelle politique liée à l’immigration la semaine dernière, Facebook annonce que les actions envisagées ne sont pas en règle avec sa politique de sécurité.

Les réseaux sociaux comme outil de surveillance ?

C’est une grande première : une entreprise technologique (et pas n’importe laquelle) explique la marche à suivre à un organe ministériel. Vous ne rêvez pas. Le département de la sécurité intérieure des États-Unis prévoit de créer des comptes fictifs sur les réseaux sociaux, pour aider ses agents à enquêter sur les demandeurs d’asile. Le gouvernement de Donald Trump a également exigé des immigrés qu’ils énumèrent leurs médias sociaux, dans le cadre d’un processus de filtrage.

Cette fois-ci, l’administration du pays pourrait bien se heurter à un problème qui ne relève pas directement des défenseurs des libertés civiles, mais plutôt des politiques mises en place par Facebook et Twitter. En effet, les réseaux sociaux se battent sans relâche pour tenter de supprimer les faux comptes. Comme l’explique un porte-parole de Facebook : « les autorités chargées de l’application de la loi, comme tout le monde, sont tenues d’utiliser leur vrai nom sur Facebook. Nous tenions à clarifier notre politique ».

Pas de passe-droit pour le ministère de l’intérieur

Pour le service de la citoyenneté et de l’immigration aux États-Unis : « il s’agit d’une mesure de bon sens pour renforcer nos procédures de filtrage et notre vigilance afin de protéger notre système d’immigration légale contre ceux qui chercheraient à l’exploiter et à en abuser ». Le ministère de l’intérieur précise que les enquêteurs voudraient utiliser les comptes pour consulter certaines informations publiques, mais ils ne prévoient ni de suivre un utilisateur ni d’interagir avec lui pour obtenir des informations.

Récemment, le réseau social faisait face au même problème en Chine. En effet, le gouvernement chinois aurait créé de faux comptes et des pages de propagande pour tenter de diaboliser les manifestants hongkongais. Facebook a expressément écrit que certaines personnes identifiées étaient directement associées au gouvernement chinois. L’entreprise promet qu’elle sera intransigeante avec le ministère de l’intérieur des États-Unis.