Vraisemblablement, l’accord signé hier entre les États-Unis et la Pologne n’a pas plu à Huawei. L’entreprise technologique chinoise a récemment accusé le pays d’avoir mené des cyberattaques à répétition contre ses systèmes de sécurité. Aucune preuve n’a été fournie pour appuyer ces propos.

Faut-il croire à de telles accusations ?

Huawei va loin dans ses accusations et explique que le gouvernement américain aurait « utilisé tous les outils à sa disposition, y compris des moyens scrupuleux » pour perturber les activités commerciales de l’entreprise. Des accusations qui surviennent seulement quelques heures après que l’accord entre la Pologne et les États-Unis ait été signé. Ce dernier prévoit de renforcer la régulation des équipements 5G venus de l’étranger, notamment ceux de Huawei.

D’après un porte-parole de Huawei, les États-Unis auraient illégalement détenu des membres du personnel de l’entreprise. Le gouvernement aurait également envoyé des agents du FBI pour déterrer de vieilles affaires au sein du groupe chinois. Bref, une liste d’accusations étranges qui résonnent plus comme une vengeance que comme des faits qui se seraient réellement déroulés.

Les deux pays se rendent coup pour coup

Mais laissons planer le doute : d’après le Wall Street Journal, une source anonyme a déclaré (parmi une petite dizaine d’autres accusations) que 3 salariés des bureaux américains de Huawei auraient été contactés par le FBI. Dans un communiqué de presse officiel de la part de Huawei, nous pouvons lire ceci : « nous condamnons fermement les efforts malveillants et concertés du gouvernement américain pour discréditer Huawei et réduire sa position de leader dans l’industrie technologique ».

Les rebondissements de cette affaire ne sont pas prêts de s’arrêter. Vraisemblablement, la fin de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis n’est pas encore pour demain. Donald Trump a bien l’intention de mener la vie dure à Huawei et Pékin ne prévoit pas de se laisser faire. Pourtant, plus tôt ce mois-ci l’entreprise chinoise avait réussi à obtenir un sursis de 90 jours supplémentaires pour maintenir ses réseaux de télécommunication et fournir les mises à jour nécessaires sur les smartphones de ses clients américains.