Anthony Levandowski, ce nom ne vous dit rien ?  Fin 2018, nous vous annoncions qu’un ancien ingénieur d’Uber affirmait avoir parcouru 5000 km avec une voiture autonome. C’était lui !
Il y a quelques années, Google l’accusait d’avoir volé des secrets industriels, pour lancer son projet de camions autonomes Ottomotto, racheté par Uber.
Aujourd’hui son nom refait surface. Il est inculpé pour 33 chefs d’accusation comme le rapporte The New York Times.

Entre Uber et Waymo, filiale de Google, la guerre s’est apaisée en 2018, avec un règlement à l’amiable. La raison du procès ? Le rachat par Uber de l’entreprise d’Anthony Levandowski, qui aurait bénéficié de secrets industriels sur la technologie Lidar développée par Google. Avant de quitter Waymo, il aurait tout simplement télécharger plus de 10 000 documents, dont des données très confidentielles.

Google avait donc raison ?

L’ingénieur a été inculpé mardi 27 août pour vols de secrets de fabrication et surtout partage d’informations, comme l’explique le procureur fédéral du district de Californie du Nord. Il ajoute « nous avons tous le droit de quitter notre travail, mais aucun d’entre nous n’a le droit de se remplir les poches en sortant. Le vol ce n’est pas de l’innovation. »

À la tête de Pronto.ai, startup qu’il a lancé spécialisée dans les technologies de conduite autonome pour les camions, Levandowski va être remplacé suite à ces accusations, comme le rapporte un porte-parole de l’entreprise.
Il est précisé « les accusations criminelles portées contre Anthony concernent exclusivement la technologie Lidar et n’impliquent en aucun cas la technologie révolutionnaire de Pronto. Bien sûr, nous soutenons pleinement Anthony et sa famille pendant cette période. »

Les avocats de Levandowski nient bien évidemment les différentes accusations et ajoutent même qu‘il a été autorisé à télécharger les milliers de documents chez Google. Ils expliquent « cette affaire ressasse des réclamations déjà discréditées dans une affaire civile qui a été réglée il y a plus d’un an et demi. Les téléchargements en question ont eu lieu alors qu’Anthony travaillait encore chez Google – lorsque lui et son équipe ont été autorisés à utiliser l’information. Aucun de ces dossiers prétendument secrets n’est jamais allé à Uber ou à une autre société. […]  Anthony est innocent, et nous avons hâte de le prouver au procès. »

Avec cette nouvelle affaire, Anthony Levandowski risque 10 ans de prison au maximum et une amende de 250 000 dollars pour chaque secret commercial volé.