Les technologies de bio-impression peuvent totalement rebattre les cartes de la médecine moderne. C’est d’autant plus vrai depuis que des scientifiques de l’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne) et du Centre Médical Universitaire d’Utrecht ont créé un système capable de bio-imprimer des tissus humains à haute vitesse. Dans les faits, quelques secondes suffisent à cette équipe pour bio-imprimer des tissus vivants.

Un système optique dernière génération

Une nouvelle génération d’organes artificiels pourrait bien voir le jour dans les années à venir. C’est en tout cas ce que promettent ces scientifiques. Grâce à un système optique dernière génération, ils ont réussi à développer une nouvelle approche de bio-impression volumétrique qui forme des tissus en projetant un laser le long d’un tube rempli de cellules souches.

Déjà en juillet dernier, l’ESA (l’Agence Spatiale Européenne) annonçait que dans le cadre de mesures de sécurité pour une future expédition sur Mars, des scientifiques travaillaient sur la bio-impression 3D d’os et de peau. Une fois partis dans l’espace avec cette mission spatiale, les astronautes ne pourront plus faire marche arrière. Si jamais certains d’entre eux se fracturent un os, ou se brûlent, ils pourraient s’en sortir grâce à ces échantillons de peau et d’os.

Une avancée éthique autant que technique ?

Les scientifiques pensent que grâce à cette nouvelle technologie, ils pourraient fabriquer les organes dont nous avons besoin pour aller mieux. Une fois que les tissus humains sont bio-imprimés, les chercheurs sont capables d’y introduire des cellules endothéliales pour ajouter des vaisseaux sanguins aux tissus. C’est prodigieux…

Il faudra certainement patienter encore quelques années avant que votre clinique ne puisse s’équiper avec ce matériel. Pourtant, les scientifiques de l’EPFL assurent que nous pourrons bientôt profiter d’une nouvelle génération d’organes « personnalisés et améliorés » fabriqués à une vitesse sans précédent. D’après de nombreux observateurs cette technique pourrait permettre de réduire considérablement la tentation de recourir à l’expérimentation animale. Une avancée aussi bien éthique que technique.