Selon Susan Schneider, psychologue spécialisée dans les sciences cognitives, l’idée d’Elon Musk et son projet Neuralink : vouloir implanter une puce d’IA dans notre cerveau pour contrôler directement nos smartphones ou d’autres appareils électroniques, ne serait vraiment pas une bonne chose. Pourtant Elon Musk espère bien rendre ce type d’implantation aussi courante qu’une opération de chirurgie oculaire au laser.

Ces puces pourraient nous tuer

C’est certain, cette technologie pourrait permettre à de nombreuses personnes d’améliorer leur quotidien. Concrètement, le projet de Neuralink est de développer ce que l’on appelle des interfaces cerveau-machine (ICM). Avec une telle technologie, en Chine, un humain a pu contrôler les déplacements d’un rat grâce à ce type d’interface. Exemple moins farfelu, une femme quadriplégique a été en mesure de maîtriser un bras robotisé. Ça fait envie comme ça.

Pourtant, Susan Schneider affirme dans un article du Financial Times que ce projet pourrait être un réel « suicide pour l’esprit humain« . Elle est persuadée que l’intelligence cérébrale pourrait être augmentée avec des puces. Cependant si elles vont jusqu’à remplacer le tissu neuronal fonctionnant normalement, elles pourraient à un moment donné mettre fin à la vie d’une personne.

Un défi philosophique

La psychologue précise que : « le risque lors d’une fusion générale de l’IA avec notre cerveau, dans le sens plus radical qu’Elon Musk l’envisage, est que le cerveau humain soit diminué, voire détruit. La question est également philosophique : quelle est la nature de l’esprit ? Si l’esprit n’est que le cerveau, une fusion complète avec l’IA ne fonctionnerait pas« .

La limite du remplacement de notre cerveau par les puces Neuralink n’est pas claire. Serait-ce à 15% de remplacement neuronal ? 75% ? Musk n’est pas le seul à vouloir nous transformer en robots. Ray Kurzweil, futuriste et directeur de l’ingénierie chez Google, a déclaré qu’il s’attendait à ce que nous soyons capables de puiser des informations dans le cloud depuis notre cerveau, d’ici 2045. Objectif : l’immortalité.