Amazon cherche à améliorer les modalités de rémunération de ses livreurs « Flex Delivery » aux Etats-Unis. Profitant de conditions de travail similaires à celles des chauffeurs Uber, ces derniers ont désormais droit à un aperçu plus clair de ce que leur rapportera leurs prochaines livraisons. Plus intéressant, Engadget note que la firme de Jeff Bezos n’ira plus piocher dans les pourboires reçus par ces livreurs pour leur verser leur revenu garanti, oscillant entre 18 et 25 dollars de l’heure, d’après une enquête du LA Times publiée il y a peu. Les pourboires sont donc en passe de redevenir un moyen d’améliorer ce salaire de base.

Comme l’indique le média américain, le fait est que les conditions de rémunération de ces livreurs détachés étaient jusqu’à présent opaques. Amazon ne détaillait pas le montant des pourboires reçus et n’informait pas les livreurs « Flex Delivery » que ces derniers étaient employés (du moins en partie) pour assurer leur salaire de base. De l’histoire ancienne. Désormais les livreurs recevront, sur leur application, le détail des tarifs appliqués pour les livraisons avant leur prise en charge, puis les sommes versées pour le service, avec le montant des pourboires reçus en prime.

© LA Times

« Bien que les gains varient selon les régions et les quartiers, avec le changement de la contribution minimale d’Amazon, nous prévoyons que les revenus moyens à l’échelle nationale passent à plus de 27 $ l’heure« , a par ailleurs indiqué Amazon dans un mail à destination de ses livreurs, transmis au quotidien LA Times par une source.

Ce changement de politique entrepris par Amazon à l’égard de certains livreurs intervient alors que le groupe est la cible de nombreuses critiques pour son manque de transparence. En 2015 déjà, un groupe de livreurs œuvrant sur les expéditions Prime Now avait porté plainte contre le géant du e-commerce. L’accusation portait alors déjà sur le cas des pourboires, qui étaient retenus par Amazon lorsque payés par carte bancaire. L’un des plaintifs avait notamment expliqué qu’il n’avait aucun moyen à sa disposition pour savoir s’il était bien payé des pourboires reçus… Une zone grise dont Amazon cherche visiblement à sortir en jouant — sur le tard — le jeu de la transparence.