Depuis des années, le géant du coworking WeWork appartenant à The We Company, met en danger ses coworkers à cause d’une négligence liée à son wifi. En effet, l’entreprise utilise un seul et même mot de passe pour tous ses espaces de coworking à travers le monde. En plus d’être le même partout, il daterait des débuts de l’entreprise.

« La technologie est à la base de notre plateforme mondiale »

Alors que WeWork déclarait récemment que : « la technologie est à la base de notre plateforme mondiale », dans la perspective de son introduction en Bourse imminente, il semblerait qu’il y ait quelques défaillances. Valorisé à près de 47 milliards de dollars (42,5 milliards d’euros), le groupe aurait déjà déposé des documents relatifs à son introduction en Bourse en décembre dernier.

Ses fondateurs, Adam Neumann et Miguel McKelvey, ont fait de WeWork une licorne, grâce aux centaines de millions de dollars levés chez SoftBank Vision Fund. En l’espace d’un an, l’entreprise a doublé ses revenus, passant de 886 millions de dollars (800 millions d’euros) en 2017, à 1,8 milliard de dollars (1,62 milliard d’euros) en 2018. Le nombre d’adhérents a augmenté de 11% ce qui le porte maintenant à plus de 400 000 à travers le monde.

Les pirates n’auraient pas pu accéder à toutes les données

Pourtant, comme l’a révélé Wi-Fi Alliance, l’organisme qui supervise le développement et la mise en œuvre des normes, la technologie wifi que WeWork fournit à ses membres est basée sur un socle bancal. En effet, les systèmes de la société combinent une technologie de sécurité désuète avec un mot de passe facile à deviner, et partout à travers le monde. Il semblerait même que ce mot de passe figure sur les listes des pires mots de passe que l’on puisse choisir. Ce n’est pas l’idéal pour une telle entreprise.

Les experts estiment que le wifi de WeWork est presque aussi vulnérable et accessible à des hackers qu’un réseau ouvert sans mot de passe du tout. Il convient tout de même de relativiser : même si des hackers tentent de pirater le wifi de WeWork, ils n’auraient pas pu accéder aux données cryptées se trouvant sur des applications comme Gmail, Dropbox, Slack, ou Salesforce, souvent utilisées par les entreprises.