Le monde de l’informatique n’a qu’un nom à la bouche depuis des mois lorsqu’on parle d’Intel : « Ice Lake ». Cette nouvelle génération de processeurs conçus par le géant de Santa Clara doit exploiter pour la première fois le protocole de gravure en 10 nm, très attendu puisque annoncé par Intel en 2016… et reporté à de nombreuses occasion par la suite pour, notamment, perfectionner ce nouveau procédé. Au printemps dernier, Intel se décidait pourtant à lever le voile sur cette fameuse génération « Ice Lake ». Dans un premier temps, le groupe doit toutefois se concentrer sur la livraison de variantes basse consommation de ces processeurs, destinés à nos ultraportables.

Mais tandis que les premières machines équipées de ces nouvelles puces n’arriveront pas sur le marché avant cet automne, Intel a décidé de complexifier un peu ses gammes en lançant une génération « parallèle » de processeurs : « Comet Lake« , toujours gravée selon le procedé en 14 nm. Cette dernière se déclinera à terme en puces Desktop (pour ordinateurs de bureau) et basse consommation. Disponibles dès à présent, elles sont d’ores et déjà intégrées aux ultraportables de la gamme Prestige, dévoilés cette semaine par le taïwanais MSI. Ces nouveaux CPUs « Comet Lake », qui comportent jusqu’à 6 cores et 12 threads pour 15 à 25 Watts de TDP (consommation), pourraient aussi donner un coup de nerf supplémentaire aux futurs déclinaisons de MacBook Pro 13″ en termes de performances (les MacBook Pro 15, eux, intègrent déjà en option des processeurs 6 et 8 cores). Pour rappel les puces « Ice Lake », gravées en 10 nm se contentent elles d’un maximum de 4 cores et 8 threads, mais profitent entre autres de parties graphiques Iris Plus, plus performantes que les iGPUs UHD Graphics intégrés jusqu’à présent aux processeurs Intel.

© Intel

Comme le pointe Engadget, ces nouvelles puces Intel Core de 10ème génération « Comet Lake » affichent de bons résultats face aux processeurs basse consommation lancés l’année dernière par Intel. À titre d’exemple, le Core i7-10710U se montre 16% plus véloce qu’un i7-8565U et parvient à le surclasser de 41% sous Office 365. La génération « Comet Lake » est en outre compatible avec le nouveau standard Wifi 6 et prend en charge nativement la technologie Thunderbolt 3 (en clair, plus besoin de contrôleurs intégrés à la carte mère, ce qui simplifie la tâche des constructeurs d’ordinateurs portables).

Notons enfin que, comme par le passé, Intel décline ces nouveaux processeurs en deux grandes familles : « U » et « Y ». Les puces estampillées « U » profitent de meilleurs performances, mais au prix d’une consommation plus élevée, tandis que les CPUs badgés « Y » arborent un TDP très contenu (entre 4,5 et 9 Watts seulement) pour une autonomie renforcée et des machines dépourvues de systèmes de refroidissement actifs.

© Intel

Reste enfin la question de la gravure usitée pour cette lignée de processeurs. Intel semble visiblement assez peu complexé à l’idée d’utiliser une fois encore son node 14 nm pour le monde de l’ultraportable. « Les clients ne se soucient pas des nanomètres. Ils se soucient des performances« , arguait notamment Ran Senderovitz, Mobile General Manager d’Intel, dans le cadre d’un briefing avec la presse.