Il y a quelques jours, une campagne publicitaire sur Twitter a fait couler beaucoup d’encre. Xinhua, un média chinois clairement soutenu par le gouvernement du pays a diffusé une campagne sur la plateforme sociale dans laquelle il s’en prenait directement aux manifestants hongkongais. Twitter est aujourd’hui dans une position délicate.
Every day I go out and see stuff with my own eyes, and then I go to report it on Twitter and see promoted tweets saying the opposite of what I saw. Twitter is taking money from Chinese propaganda outfits and running these promoted tweets against the top Hong Kong protest hashtags pic.twitter.com/6Wb0Km6GOb
— Pinboard (@Pinboard) August 17, 2019
Le réseau social n’a pas supprimé la campagne
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Twitter n’a pas retiré les spots publicitaires de Xinhua. Le réseau social est dans une position particulièrement embarrassante. Il craint que le blocage des publicités d’un grand média, financé par le gouvernement chinois puisse provoquer une réaction brutale avec des conséquences difficiles à prévoir.
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De son côté, Facebook n’a pas hésité à supprimer les quelques pages et groupes de propagande qu’il a découvert. D’après un récent billet publié sur son blog, le réseau social aurait supprimé 7 pages, 5 comptes et 3 groupes prétendument impliqués dans des comportements inappropriés et liés à la propagande du gouvernement chinois. Leur objectif était de diaboliser les manifestants hongkongais.
Twitter a peur que la Chine puisse se braquer
Sur Twitter, le média chinois Xinhua s’en prend aux manifestants de l’île chinoise. La différence avec Facebook c’est qu’il ne s’agit pas de faux comptes ou de pages plus ou moins cachés. Le média parle en son nom et la suppression de ses contenus serait très certainement perçu d’un mauvais œil par la Chine.
Certaines publicités mettaient en avant des partisans de la « patrie » chinoise et signalaient des problèmes économiques à Hong Kong. En plus de la propagande effectuée via ce compte officiel, Twitter a révélé 15 000 comptes publiant du contenu de diabolisation, dont 2 200 avaient rejoint au moins un groupe lié à des activités de propagande. Twitter doit rester à l’affût. Il est fort probable que d’autres campagnes fassent leur apparition.