Dans le cadre du programme Perspectives, Google avait lancé il y a quelques années Mobile Network Insights. Objectif : partager les données de ses utilisateurs avec plusieurs opérateurs téléphoniques, pour les aider à améliorer leur couverture réseau. D’après Reuters et par peur d’attirer l’attention des autorités de réglementation, l’entreprise américaine vient d’annoncer qu’elle ne partagera plus ces données.

Google prend des précautions

Un programme passé totalement inaperçu jusqu’à aujourd’hui. Mobile Network Insights était destiné à aider les opérateurs téléphoniques à planifier ou à mettre à niveau leurs réseaux sans fil en leur montrant la puissance des signaux et les vitesses de connexion dans certaines zones de couverture. Une aide précieuse pour les entreprises téléphoniques mais qui pourrait mettre en danger les données personnelles des utilisateurs.

Google est dans le viseur du ministère de la Justice américain. Une vaste enquête antitrust a démarré et s’intéresse de près au comportement anticoncurrentiel de Google et à sa manière de partager les données avec des tiers. Le géant américain est considéré, avec Facebook, comme la plus grande entreprise de publicité au monde. Par sa domination grâce à son moteur de recherche, son navigateur web, son système d’exploitation mobile, son service de messagerie et tous ses autres produits, Google est extrêmement puissant et la Maison Blanche le sait pertinemment.

Les utilisateurs avaient le choix de partager leurs données

Pour ces différentes raisons, Google a préféré stopper le développement de son programme. Parmi les informations controversées : les données de localisation. Il s’agit d’un sujet épineux car il est apparu qu’au cours des deux dernières années, certaines entreprises américaines partageaient des données de localisation en temps réel avec des tierces parties.

Pourtant Google l’assure : il avait tenté de concevoir son service Mobile Network Insights en tenant compte de la vie privée de ses utilisateurs. Ces derniers pouvaient choisir de partager ou non l’historique de leur localisation avec Google. Ces concessions ne suffiraient certainement pas aux organes de régulation alors Google préfère être prudent.